Au sens étymologique du terme, évaluer vient de « Ex-valuere », c'est-à-dire « extraire la valeur de », « faire ressortir la valeur de ». Qu'elle soit consciente ou non, l'évaluation est toujours présente dans l'enseignement (interrogations orales et écrites, examens, concours, etc.). De nos jours, dès les plus petites classes l'enfant est évalué, comparé, noté par rapport à son travail. On peut alors se demander dans quelles mesures l'évaluation en milieu scolaire peut-elle être un moteur pour un élève ?
Je tenterai de répondre à cette question en clarifiant d'abord le concept d'évaluation, ensuite j'examinerai sa nécessité en milieu scolaire et pour conclure j'exposerai les conséquences et les limites de cette dernière.
[...] De plus, cela peut être un moteur pour certains, en effet un élève sera motivé en apprenant ses leçons s'il part avec l'optique d'obtenir un bon résultat, il aura l'envie de réussir et d'être le meilleur. En Décrochant une bonne note l'enfant sera valorisé et sera enthousiaste pour la prochaine évaluation. L'évaluation est aussi nécessaire pour l'enseignant, elle sanctionne aussi son travail. Si les résultats sont mauvais les parents d'élèves ou les supérieurs le jugeront responsable quelque part. Ensuite les notes apparaissent sur un bulletin qui est envoyé aux parents, c'est un moyen d'être en contact avec l'entourage de l'enfant et d'informer ces derniers. Toutefois l'évaluation connaît des limites. [...]
[...] On peut alors se demander : Dans quelles mesures l'évaluation en milieu scolaire peut-elle être un moteur pour un élève ? Je tenterai de répondre à cette question en clarifiant d'abord le concept d'évaluation, ensuite j'examinerai sa nécessité en milieu scolaire et pour conclure j'exposerai les conséquences et les limites de cette dernière. Le concept d'évaluation, au fil de l'histoire de l'éducation, a de nombreuses fois été défini par différents auteurs, les tentatives ont été plus ou moins concluantes. Pour De Ketele par exemple l'évaluation se définit ainsi, évaluer c'est : Recueillir un ensemble d'informations suffisamment pertinentes, valides et fiables; Examiner le degré d'adéquation entre cet ensemble d'informations et un ensemble de critères adéquats aux objectifs fixés au départ ou ajustés en cours de route; En vue de prendre une décision (DE KETELE 1989). [...]
[...] Ce qu'il faut noter ici, c'est que selon le moment où l'on évalue, les personnes qui évaluent, les moyens mis en oeuvre, l'environnement, la psychologie des formateurs et des formés varient énormément. Les élèves s'adonnent au bachotage systématique et réfléchissent peu. Finalement il s'agit seulement de ressortir des connaissances sans autre pertinence que la réussite à l'examen. Donc accablés par une grande quantité d'observations, de disciplines ou de définitions, la plupart des élèves ne trouvent pas d'autres solutions que d'apprendre par cœur. Ils observent, ils mémorisent, ils passent l'évaluation et ils oublient ! Ils ne prennent plus de plaisir à apprendre, le seul but est de réussir l'évaluation. [...]
[...] L'évaluation semble inévitable dans le système scolaire. Pour l'enfant qui réussira sans trop de problème l'évaluation sera sans hésitation un moteur qui le propulsera, et lui donnera envie de réussir toujours plus, les notes l'encourageront et le conforteront dans son parcours. Mais, pour l'enfant qui éprouvera des difficultés ou tout simplement qui sera en manque de confiance, l'évaluation peut s'avérer dramatique. Une succession de mauvaise note, une image de soi détériorée, une étiquette de mauvais élève et la chute peut être vertigineuse. [...]
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