Cette fiche permet de comprendre, à travers son enfance et sa vie de famille, comment Françoise Marette est devenue Françoise Dolto.
Puis nous comprendrons, également, comment elle est devenue psychanalyste et pédiatre reconnue dans le domaine des Sciences de l'Education aujourd'hui.
[...] » Françoise Dolto – Enfances Françoise Dolto n'avait aucune réticence à parler de sa vie, estimant même que « c'est un devoir pour les psychanalystes de livrer ce qu'ils peuvent livrer d'eux-mêmes ». Images de la famille Françoise Marette est née le 6 novembre 1908 à Paris, quatrième enfant d'une famille de sept : deux filles, dont Jacqueline l'aînée, et cinq garçons. Sa mère, Suzanne Marette, née Demmler, idéalise sa fille aînée, bonde, gaie, douée pour le violon. Son père, Henry Marette, polytechnicien, encourage la curiosité scientifique de Françoise. Lorsqu'elle a huit ans, il l'emmène à une conférence sur les ondes Marconi. [...]
[...] Lorsque Françoise Dolto parle de « donner à un enfant sa scène primitive », il s'agit de lui fournir une représentation du désir qui a présidé à sa naissance pour le soutenir dans son envie de vivre : son prénom, son nom, etc Ainsi, en interrogeant sa mère, Françoise Dolto apprend que c'est dans cette rue que se rendait la jeune Irlandaise qui s'occupa d'elle, avec beaucoup d'amour, dès les premiers mois de sa vie. Du jour où la famille découvre, en voyant le landau rue Vineuse, que cette nurse emmène avec elle le bébé dans un hôtel de passe luxueux – où elle peut se fournir en cocaïne elle l'a renvoie sur-le-champ. Françoise n'avait que six mois lors de cette séparation brutale. Elle faillit alors mourir d'une double broncho-pneumonie. Sa mère la sauva en la gardant serré contre elle toute une nuit. [...]
[...] Françoise Dolto découvre que tout être humain, dès la naissance, est pris dans une relation de communication avec l'Autre et qu'il l'exprime par son corps. Elle affirme que l'enfant est un sujet qui cherche à signifier son désir. Cette conception a révolutionné le rapport de l'adulte avec l'enfant, ainsi que les principes éducatifs : naguère, l'enfant était surtout considéré comme un objet de soins ; désormais, on sait qu'il doit être respecté en tant que sujet désirant. Françoise Dolto s'étonnait de tout. Extrêmement observatrice, elle cherchait toujours la logique du sens. [...]
[...] Si bien qu'elle se retrouve « veuve de guerre » à sept ans Une nurse dévergondée Le plus ancien souvenir de sa petite enfance, datant « d'un âge antérieur au langage » (Enfances, 1986), ne lui reviendra en mémoire qu'à l'âge adulte, au cours de sa psychanalyse à travers des rêves qui évoquaient la rue Vineuse à Paris. Impressions diffuses « d'orgies à la Quo Vadis, avec un rideau de cheveux roux odorants qui cachaient des nappes où il y avait des verres de champagnes » (même ouvrage). Visions confuses de ce que les psychanalystes appellent la « scène primitive ». c'est une représentation inconsciente de la manière dont l'individu a été conçu. [...]
[...] La mort de la sœur A douze ans, la veille de sa première communion, Françoise apprend que sa sœur Jacqueline, âgée de dix-huit ans, est atteinte d'un cancer. Sa mère, effondrée, se prend à espérer que Dieu pourrait faire un miracle si un enfant très pur lui adresse une prière ; elle demande à la communiante de prier pour sa sœur. Mais Jacqueline meurt deux mois plus tard Françoise se sent très coupable, d'autant que sa mère lui reproche de ne pas avoir su prier, et refuse de la voir pendant quinze jours. [...]
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