école, réforme, enseignement, naissance des universités, apprentissage
Définition : l'école, lieu d'apprentissage et d'intégration, dont la finalité première est la transmission d'un savoir, n'apparaît comme espace spécifique d'instruction et d'éducation qu'au sein des sociétés civilisées, organisées en Etat.
Elle visait à l'origine à la formation des élites dirigeantes. La minorité instruite apparaît en ce sens médiatrice des pouvoirs politique et religieux jusqu'à la démocratisation propre aux sociétés modernes.
[...] La radicalisation de la Révolution fait ajourner le projet, même si les lycées sont crées en 1810. La question a pourtant clairement été posée : il n'est pas de démocratie possible sans une instruction de masse. Les progrès techniques induits pas la Révolution industrielle exigent également une main d'oeuvre qualifiée et alphabétisée. Le XIXéme siècle fait de la généralisation de l'école une nécessité politique. Commencée sous la monarchie de Juillet par la loi Guizot (1833), poursuivie sous le Second Empire, la mise en place d'écoles élémentaires publiques est généralisée au début des années 1880. [...]
[...] L'école renaît en Occident sous la forme d'un enseignement supérieur. III. Réforme, et Contre-Réforme : les collèges jésuites : Pour Luther, Calvin, l'ignorance est inacceptable. Tout individu doit savoir lire, donc tout enfant doit aller à l'école. C'est ainsi que là où triomphe le protestantisme, les écoles se multiplient, organisées par les paroisses. Cette ambition de la Réforme protestante oblige le monde catholique à réagir : l'Eglise catholique est contrainte de s'engager dans la même voie. Avec les Jésuites, on voit apparaître un ordre religieux dont l'une des vocations essentielles est l'enseignement. [...]
[...] Bourdieu ou J-C Passeron, analysent le système scolaire français comme un moyen de maintenir les structures sociales , et les valeurs dominantes, permettant à la société de se reproduire en assurant de génération en génération la permanence de ses élites. Le débat ainsi ouvert à eu le mérite d'appeler à la réflexion : La finalité de l'école est-elle l'acquisition d'un savoir, l'émancipation de l'individu, l'intégration sociale ? Est-il vrai, comme l'écrivait Diderot, qu' instruire une nation, c'est la civiliser ? [...]
[...] La minorité instruite apparaît en ce sens médiatrice des pouvoirs politique et religieux jusqu'à la démocratisation propre aux sociétés modernes. L'école antique Pendant des millénaires, la finalité de l'école a été de fournir le personnel d'encadrement social, et religieux. La maîtrise des connaissances demeure ainsi l'apanage d'une minorité de lettrés. -Dans la haute antiquité égyptienne, et mésopotamienne, l'école était essentiellement destinée à former une oligarchie de prêtres lettrés, ainsi qu'une bureaucratie d'Etat. -L'école change de nature dans le monde grec classique : elle devient l'affaire de pédagogues privés. Ex. Les sophistes athéniens, l'Académie de Platon, ou le Lycée d'Aristote. [...]
[...] Il n'existera ensuite que de rares écoles patronnées par un évêque ou un abbé de monastère, dont l'unique finalité est de former des clercs. Tournant à la fin du XIIème siècle, quand la croissance démographique, le développement urbain créent des conditions nouvelles. C'est ainsi que des écoles naissent à Bologne, Paris, Oxford, et attirent des centaines d'étudiants. On y enseigne la grammaire, la rhétorique, mais également la musique, la géométrie, le droit et la médecine. Les universités font leur naissance en obtenant l'autorisation de se doter d'une organisation autonome : celle de Paris reçoit ses premiers statuts en 1200, celle d'Oxford en 1206. [...]
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