G. FELOUZIS parle « d'autorité pédagogique » et « d'autorité culturelle » afin d'expliquer que l'autorité du professeur passe par la pédagogie (respecter ses élèves par la passion envers la matière enseignée).
De plus, il veut montrer que l'autorité du professeur ne sera pas acceptée de la même façon selon si il enseigne dans un lycée général, technologique ou professionnel. Il parle de « socialisation scolaire » car les attentes vis à vis des professeurs évoluent selon certains critères
Il déduit de cette enquête l'existence d'une « force de la scolarisation par l'école et conclu que l'autorité du professeur n'est plus une donnée, mais qu'elle est à construire dans l'interaction pédagogique ».
Dans un premier temps, nous verrons sur quels résultats de l'enquête s'appuie la thèse de l'auteur. Puis nous expliquerons la notion de « socialisation scolaire »...
[...] Le bon prof : La construction de l'autorité dans les lycees. (Georges Felouzis) En 1994, G. FELOUZIS, publie une enquête dans la revue la sociologie du travail Cette enquête a été réalisée auprès de 276 lycéens de filières générales, technologiques et professionnelles. Le thème de l'enquête vise à dégager une définition du bon professeur selon différentes variables comme le milieu social, la filière d'étude ou encore le sexe. Cette enquête permet d'établir le fait que l'autorité est basée sur la capacité à enseigner. [...]
[...] On exige du professeur : des capacité humaines, de savoir expliquer quand un élève ne comprend pas, et de susciter l'engouement des jeunes qui lui sont confiés. Nous avons ici un article en parfaite cohésion avec la thèse de départ et avec l'enquête qui nous intéresse. Le bon et le mauvais prof sont clairement définis, et nous avons une approche très précise du phénomène de socialisation scolaire aujourd'hui. Cependant, on peut reprocher à FELOUZIS de n'avoir mener son enquête qu'auprès des lycéens. [...]
[...] Par la suite, on distingue le statut des lycéens à partir du vocabulaire qu'ils utilisent pour se qualifier. L'enquête nous montre que les élèves des LEP parlent d'eux de façon collective, comme une sorte de cohésion face à leur échec scolaire et souvent social. A l'opposé des filières professionnelles, on constate que les élèves des sections générales sont plus individualistes car ils font preuve d'un esprit de compétition plus marqué. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, c'est la filière scolaire qui est source de différence, et non l'origine sociale de l'élève. [...]
[...] FELOUZIS s'intéresse aux réponses des lycéens en LEP. En effet, ces derniers sont beaucoup plus éloignés des valeurs dominantes de l'école, et leur cursus est beaucoup moins reconnu que les deux précédents. Ces lycéens considèrent l'école comme un système sélectif et inégalitaire A partir de cette conception, la définition du bon professeur ne ressemble pas du tout à celles donnée par les lycéens des filières générales et technologiques. D'après les résultats de l'enquête, ces lycéens ont une vision très scolaire de la relation pédagogique Effectivement, ces élèves demandent un professeur qui sache avant tout se faire accepter. [...]
[...] FELOUZIS s'appuie d'abord sur les résultats de l'enquête. A travers les différentes définitions du bon et du mauvais professeur, il se rend compte que l'autorité légitime du professeur est acceptée de différentes façons. En ce qui concerne les relations pédagogiques, les points de vue sont aussi très hétérogènes. G. FELOUZIS commence son argumentation avec les réponses des lycéens de filières générales. Ces lycéens sont plus proches des valeurs scolaires que ceux des filières technologiques ou professionnelles. De plus, leur cursus est plus fortement valorisé. [...]
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