Les activités décrochées se retrouvent généralement dans les cours liés à l'acquisition de la langue et plus particulièrement à l'écrit, on constate que l'oral ne permet pas ou très peu la mise en place de telles activités de remédiation Les activités décrochées se présentent comme une facilitation procédurale, comme une aide à la construction d'outils qui vont permettre un meilleur apprentissage. Une activité décrochée pour être conduite de manière satisfaisante doit répondre à différents principes et respecter certaines phases (...)
[...] II/ Principes et phases D'abord, c'est une évidence que s'il n'y a pas de difficultés rencontrées par les élèves, il n'y a pas de nécessité de mettre en place des activités décrochées parce que la raison d'être d'une activité décrochée c'est de permettre la mise en place d'outils de remédiation à des difficultés rencontrées par une majorité d'élève. La mise en place d'une activité décrochée se construit en appliquant les principes liés à la démarche constructiviste. La démarche constructiviste prend appui sur une pédagogie qui laisse la part belle aux micro-objectifs : atteindre différents micro-objectifs permettrait d'atteindre l'objectif principal visé. Cette démarche a été souvent décriée car rien ne semble prouver qu'atteindre des micro-objectifs permettrait d'atteindre l'objectif principal. [...]
[...] Pendant la phase d'appropriation de la série de tâches par les élèves, l'enseignant ne reste pas inactif, bien au contraire, il observe, analyse et évaluent les capacités des élèves. L'activité décrochée est un excellent indicateur pour l'enseignant : elle lui permet de constater où en sont les apprentissages des élèves. Les activités décrochées permettent aux élèves de faire montre de leurs capacités d'observation, de réflexion et d'argumentation. Pour être efficaces, de telles activités doivent donner lieu à l'élaboration commune d'un nouvel outil d'apprentissage : c'est la dernière phase que l'on appelle l'institutionnalisation. [...]
[...] L'enseignant doit avoir un rôle facilitateur en donnant des informations sur la consigne, en explicitant les points qui peuvent provoquer des difficultés de compréhension mais attention, l'enseignant ne doit pas se substituer aux élèves pour la résolution des tâches. Ce sont les élèves qui doivent résoudre les différentes tâches pour pouvoir se construire de nouveaux outils et dépasser les obstacles qu'ils rencontraient jusqu'alors. Bien sûr, cela suppose que l'enseignant accepte d'y accorder un certain temps, du temps qui ne sera pas perdu. [...]
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