Le contre-transfert - Harold F. Searles (1979) — La symbiose thérapeutique

Thèmes abordés

Freud, Harold Searles, Le contre-transfert, symbiose, thérapie, schizophrénie, personnalité, inconscient, psychanalyse, thérapeute, humanité, maladie, sentiments, relation de groupe

Résumé du document

L'implication affective du thérapeute et son utilisation dans la relation analytique est nécessaire à la reindividuation du névrosé ou du malade schizophrène.
Le contre-transfert fait référence aux réactions émotionnelles plus ou moins conscientes du thérapeute à l'égard du patient. Ces émotions sont repérées pour être utilisées au sein de la relation thérapeutique. Ainsi, le psychanalyste cherche à comprendre ce qui se passe en lui, par rapport au patient, pour
pouvoir aider celui-ci à mieux comprendre ses mouvements intérieurs et ses apports dans la relation interpersonnelle.

Extraits

[...] Ces processus sont au cœur même du transfert. L'analyse personnelle est efficace dans la mesure où elle permet à l'analyste d'avoir accès à des sentiments tel que jalousie, rage, peur, comme nous l'expose Harold Searles, contre lesquels la schizophrénie du patient est en mode défense. Toutes les réactions de « transfert délirant » du patient, comme Joan, qui voit l'analyste comme une personnification de son père » jouent un rôle capitale. « Elle voit en moi la personnification d'un aspect de son père impénétrable, froid sadique . [...]

[...] Searles (1979) - La symbiose thérapeutique W. Gombrowicz, écrivain polonais, affirme que « L'homme dépend très étroitement de son reflet dans l'âme d'autrui, cette âme fût-elle celle d'un crétin ». Introduction : Le contre-transfert est une publication du psychanalyste américain, Harold Searles, de 1979, traduit dans lequel il aborde ce sujet complexe à partir de la somme de ses expériences analytiques de 30 ans et observations les plus marquantes, notamment lors de son travail à l'hôpital psychiatrique privé de Chesnut Lodge, sanatorium spécialisé dans une approche psychothérapique psychanalytique contributive pilote des maladies schizophrènes intenses. [...]

[...] -Les psychanalystes, parce qu'ils sont engagés dans « une incessante exploration de leur vie intérieure » , à travers l'exploration empathique des données transférentielles, possèdent seuls les qualités nécessaires pour sauver les éléments d'humanité des malades schizophrènes. -Nécessité d'observer et d'explorer la « symbiose pathogène » pour la démêler et transformer en « symbiose thérapeutique ». -Risque et défiance de voir la psychanalyse se mouvoir vers des formes de traitements tournés vers la génétique ou les médicaments comme mode de résolution unique. [...]

[...] -La phase de préambivalence est caractéristique : elle comporte pour les deux des introjections et des projections, communément appelées « réactions transférentielles » très fortes en présence de frontières du moi fragilisées car les processus autistiques, qui constituent les principes ou barrières de défense de départ, ont disparu. -Cette phase comprend l'acceptation de ses émotions positives comme négative ainsi que celles du patient. - Dans les cas de fragmentation du moi, la jalousie apparaît comme un facteur de complication dans la relation soi-patient, soi-soignant et moi. Procédé d'interinfluenciation : le thérapeute invite le patient à voir sa perception de la réalité pour l'encourager à explorer sa propre perception. [...]

[...] VII L'influence du transfert sur l'observation participante de l'analyste : - L'analyste doit aider le patient à intérioriser l'activité d'analyse en tant que fonction du moi. - Le travail d'analyse génère une culpabilité profonde liée à l'omnipotence ressentie et à l'insatisfaction de ne pouvoir donner au patient ce dont il a besoin. Or, en se basant sur le procédé de gratification induit, le thérapeute se détourne de cette culpabilité et œuvre à montrer au patient son propre conflit. - Le travail avec des schizophrènes peut raviver des sentiments primitifs que l'analyse personnelle du thérapeute peut aider à connaître utilement. [...]