Vers l'âge de deux-trois ans, l'enfant entre à l'école maternelle. Arriver à l'école, cela n'est pas seulement découvrir le système scolaire avec les enseignants, les activités et les autres camarades de classe, c'est également quitter le domicile familial, soit beaucoup de changements en un très court laps de temps, surtout pour un si jeune enfant.
Le lien entre les parents et l'enfant est très fort à cet âge-là et la séparation n'est pas forcément évidente à gérer, que ce soit pour les parents, l'enfant ou les professionnels de l'école. Comment faire pour que cela se passe de la meilleure façon possible ? Est-ce aux parents de prendre en charge cette étape dans la vie de leur enfant ? Ou bien les professionnels sont-ils plus aptes à accompagner le petit ?
[...] Ensuite, au fur et à mesure des semaines, davantage de parents accompagnent leur enfant dans la classe et le dirigent vers une activité, un adulte ou d'autres enfants. La séparation parent-enfant se passe bien dans la majorité des cas, sans que l'on observe des difficultés évidentes. Rares sont les enfants qui pleurent ou hurlent. Ils ont l'air assez intéressés par les activités qui sont à leur disposition. Les parents, voyant leur enfant occupé, se sentent rassurés. Ils ne cherchent pas à s'attarder et partent. [...]
[...] De plus, cela permettrait aux enfants de découvrir l'école tout en ayant l'assurance que leurs parents ne les abandonnent pas. Parler, jouer avec les enfants des classes supérieures pourrait aussi les tranquilliser. En conclusion même s'il est normal qu'un enfant ait des difficultés à quitter ses parents le jour de la rentrée scolaire et les suivants, les parents peuvent faire le maximum pour que la séparation se fasse en douceur. Et de son côté le corps enseignant de l'école peut organiser une grande rencontre qui favoriserait davantage la facilité dès l'insertion de ces nouveaux petits écoliers. [...]
[...] Les parents des autres enfants peuvent aussi intervenir et glisser un mot à l'enfant. Les tentatives de séparation entre parents et enfants se modifient et il peut devenir quelquefois indispensable de réconforter et de stimuler un parent comme un enfant dans cette étape. Malgré cela pour les enseignants considérer les initiatives et les besoins des parents à l'arrivée de leur enfant à l'école c'est également être confronté à des comportements incommodants. Comme un enfant que l'on brusque alors qu'il n'est pas encore prêt à quitter ses parents ou un autre qui est laissé prématurément ou encore un petit qui est trop couvé en leur présence. [...]
[...] Et l'enfant lui se sent abandonné par son parent dans un milieu qui lui est complètement inconnu. Il n'a plus de repères puisqu'il ne connaît ni l'endroit ni les personnes l'entourant. Il s'agit d'un choc brutal pour l'enfant. Les parents ayant ce comportement devraient davantage prendre leurs responsabilités et accorder à leur enfant un moment de transition qui est indispensable pour que ce dernier se sente à son aise dans l'école. Quant aux enseignants ils peuvent avoir l'impression dans des cas similaires qu'on leur demande d'assumer tous les rôles c'est-à-dire celui du parent et de l'enseignant à la fois. [...]
[...] La situation inverse existe aussi : l'enfant ne veut pas quitter sa mère ou son père qui se retrouve alors monopolisé. Les réactions peuvent être très violentes, avec des enfants qui donnent des coups de pied dans les portes ou les murs, qui crient en s'accrochant à la fenêtre, qui bousculent brutalement les enseignants qui tentent de les calmer. Les professionnels ne savent pas comment apaiser l'enfant, se sentent démoralisés en voyant chacune de leurs tentatives augmenter les cris et les pleurs. [...]
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