Revue internationale d'éducation de Sèvres n 79, La transformation de l'éducation au fil du temps une longue marche, Jean-Marie de Ketele, 2018, synthèse, réflexion, éducation, grandes figures de l'éducation, enjeux, fondement de l'éducation, éducation contemporaine, Nicolas de Condorcet, Jules Ferry, Discours sur l'inégalité, Jean-Jacques Rousseau, Révolution française, 1791, Mémoires de l'instruction publique, État français, situation politique, situation sociale, évolution de l'éducation, Confucius, projet social et éducatif
Nous réalisons la synthèse de l'œuvre de De Ketele, J-M, 2018, intitulée « La transformation de l'éducation au fil du temps, une longue marche ».
Dans ce numéro, l'auteur a pour objectif de tenter de mettre en évidence la chaîne des événements, des idées et des ruptures qui laissent entrevoir le cheminement futur de l'éducation.
[...] Ici, on peut citer Confucius dont le projet social prend naissance à partir de sa double nostalgie : celle de la dynastie qui précédait et dont la stabilité politique avait pour fondement l'importance qui était attribuée aux rites et à celle de sa région de naissance qui avait la réputation d'être celle des « hommes bien ». [...]
[...] En effet, avec son Discours sur l'inégalité, Jean-Jacques Rousseau est considéré comme le précurseur de la Révolution française. En 1791, dans ses Mémoires de l'instruction publique, Nicolas de Condorcet jeta les bases de l'idéal d'égalité de la République naissante. De son côté, Jules Ferry homme politique pragmatique, a achevé de donner à l'école la forme qu'on lui connait. Il a en effet en quelque sorte organisé l'instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire qui avait été initiée au XVIe siècle. Cette manière d'organiser l'école a été adoptée par l'État français suivi par de nombreux autres pays et cela, à tous les niveaux de la scolarité, que ce soit au collège qu'au lycée et dans l'enseignement supérieur. [...]
[...] Cette conception de l'éducation va se transmettre dans tout le monde latin, puis chrétien en s'appuyant sur les écrits du monde arabo-musulman. Elle va aussi s'étendre au-delà de l'Europe au moment de la colonisation de l'Amérique latine, puis de l'émigration vers l'Amérique du Nord. La troisième figure est la civilisation arabo-musulmane qui s'est développée autour des sciences religieuses qui seront le socle exclusif de l'éducation. Cette civilisation s'est rapidement étendue au Moyen-Orient, en Asie occidentale, au Maghreb et en Andalousie. [...]
[...] Cela a d'ailleurs été mis en évidence dans le colloque international qui avait pour titre « l'éducation en Asie : quels enjeux mondiaux ? ». La transmission de ces valeurs s'est faite via des disciples et même des dissidents qui ont adapté ou interprété son œuvre en fonction des contextes qui étaient les leurs. Cette transmission s'est faite à travers des éléments issus du bouddhisme et du taoïsme qui n'est pas étranger à la pénétration du confucianisme dans de nombreuses régions d'Asie, pénétration facilitée sans doute par le commerce chinois le long de certaines voies marchandes. [...]
[...] Autres figures qui ont élargi la notion d'éducation L'auteur présente d'autres figures qui ont élargi la notion d'éducation qui, selon lui, était réduite à l'enseignement obligatoire et à la forme scolaire. D'après l'auteur, cet élargissement s'est non seulement « fait en amont », mais aussi « en aval » et à côté de l'institution scolaire. Pour l'élargissement en amont, l'auteur mentionne Maria Montessori, une Italienne antifasciste qui va montrer l'éducation des petits enfants et faire une proposition à cet effet, d'une méthode drastique qui s'éloigne aussi bien du gardiennage que de la forme scolaire classique. [...]
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