Cette fiche de lecture portera sur l'article "Le redoublement à l'école élémentaire et dans l'enseignement secondaire : évolution des redoublements et parcours scolaires des redoublants au cours des années 1990-2000 ", paru dans la revue Éducation et formations (nº 69) en juillet 2004. Son auteur, Jean-Paul Caille, travaille pour le Bureau des études statistiques sur l'enseignement scolaire, ainsi qu'à la Direction de l'évaluation et de la prospective.
L'article de Jean-Paul Caille porte sur le redoublement des élèves tout au long de leur scolarité (du cours préparatoire à la terminale) et est composé d'une analyse s'appuyant sur des statistiques réalisées en France Métropolitaine par la Direction de l'évaluation de la prospective (DEP) sur différents panels d'élèves du public et du privé, des années 1960 à 2000 - les panels des élèves entrés en 6e en 1989 et en 1995 sont en outre les plus étudiés et comparés - et classés dans des tableaux selon l'objet étudié en particulier.
L'auteur s'interroge ainsi sur l'évolution du taux de redoublements depuis dix ans (du cours préparatoire à la terminale), mais également sur les impacts de celui-ci sur les élèves concernés.
[...] "Le redoublement à l'école élémentaire et dans l'enseignement secondaire : évolution des redoublements et parcours scolaires des redoublants au cours des années 1990-2000", Jean-Paul Caille (2004) Cette fiche de lecture portera sur l'article Le redoublement à l'école élémentaire et dans l'enseignement secondaire : évolution des redoublements et parcours scolaires des redoublants au cours des années 1990-2000, paru dans la revue Education et formations en juillet 2004. Son auteur, Jean-Paul Caille, travaille pour le Bureau des études statistiques sur l'enseignement scolaire, ainsi qu'à la Direction de l'évaluation et de la prospective. [...]
[...] Par ailleurs, si l'on supprime totalement le redoublement ou qu'on ne l'autorise plus que dans de rares situations, est-ce que le niveau du baccalauréat restera le même, ainsi que le nombre de bacheliers ? Quelle valeur aura le baccalauréat si tout le monde y a accès ? Bien entendu, cette étude ne pourrait être réalisée avant de longues années, le redoublement - Jean-Paul Caille le montre bien - faisant réellement partie intégrante du système scolaire français, mais il pourrait être pertinent d'observer les systèmes éducatifs ne pratiquant pas le redoublement et les méthodes mises en place pour aider les élèves les plus faibles à réduire leurs difficultés. [...]
[...] En effet, si le taux de redoublements baisse considérablement depuis cinquante ans à l'école élémentaire, celui du collège reste relativement stable : ainsi, près de des élèves redoublent au moins une fois pendant leur scolarité au collège. Par contre, l'auteur précise que les élèves redoublent moins souvent plusieurs années : il explique cette baisse par la création des cycles, qui empêche les professeurs de faire redoubler un élève plus d'une fois par cycle. Enfin, Jean-Paul Caille indique que si les enfants dont les parents sont cadres ou enseignants sont moins touchés par le redoublement, tous les autres milieux socio-professionnels sont concernés par le redoublement : même si les élèves venant des milieux les plus défavorisés sont plus nombreux à redoubler, plus de la moitié des élèves, d'une façon générale, redoublent au moins une année lors de leur cursus scolaire. [...]
[...] Plus il a lieu tôt, plus le redoublement a un impact sur le parcours scolaire de l'école : son efficacité variant selon la classe redoublée, les difficultés ont souvent tendance à s'accumuler chez les élèves redoublant, et le fait d' “avoir du retard scolaire” affecte l'ambition de ces derniers, les poussant à choisir des filières scolaires plus courtes et donc à finir leurs études moins qualifiées que ce qu'ils auraient pu être. L'article de Jean-Paul Caille s'appuie essentiellement sur des statistiques réalisées sur des panels assez importants pour être représentatifs. [...]
[...] Au cours de son étude, il compare tout d'abord les taux de redoublements, à l'école élémentaire et au collège, ces trente dernières années ; il s'intéresse ensuite à l'efficacité des redoublements, notamment en fonction de la classe redoublée, en comparant les résultats et la progression des élèves redoublants/ayant redoublés avec ceux d'élèves n'ayant aucune année de retard ; enfin, il étudie l'impact du redoublement sur l'élève, selon la classe (ou les classes) redoublée(s), d'après les carrières scolaires des élèves, selon qu'ils aient, ou non, redoublé une ou plusieurs classes. L'auteur constate ainsi, en s'appuyant sur les statistiques comparant l'évolution du pourcentage d'élèves en retard au cours préparatoire et au CM2 depuis 1960, que le taux de redoublements à l'école élémentaire est en constante baisse depuis cinquante ans. Ainsi, en des élèves arrivaient en CM2 avec au moins un an de retard, contre 25,4% dans les années 90, et 19,5% au début de l'année 2000. [...]
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