Eric Maurin fait partie du courant français, concentré autour de la Paris School of Economics, d'économétrie appliquée à des sujets de société divers comme l'éducation, la santé, les inégalités (avec par exemple Thomas Piketty), produisant des travaux internationalement reconnus.
La visée de son œuvre est de défendre le bilan de la démocratisation scolaire et de répondre aux critiques « élitistes » et « malthusiennes » en analysant le système d'évaluation empirique de la démocratisation scolaire et en éclaircissant les débats actuels sur le système scolaire.
[...] La seconde partie vise à éclaircir les débats actuels sur le système scolaire. L'hypothèse élitiste, selon laquelle la démocratisation scolaire a nui aux bons élèves des classes populaires est mis à mal par Eric Maurin : les statistiques montrent qu'une ouverture des portes du secondaire permet une élévation du niveau général des élèves, mais également des meilleurs éléments. Il faut cependant prendre en compte le niveau d'inégalités des sociétés : la médiocre réussite du Royaume-Uni le prouve et contraste avec le succès dans en Scandinavie. [...]
[...] "La nouvelle question scolaire", Eric Maurin Présentation de l'auteur Eric Maurin est un économiste et sociologue français, directeur d'étude à l'EHESS depuis 2004. Ancien élève de l'école polytechnique et de l'ENSAE, il a d'abord été administrateur de l'INSEE avant de se diriger vers la recherche. Il fait partie du courant français, concentré autour de la Paris School of Economics, d'économétrie appliquée à des sujets de société divers comme l'éducation, la santé, les inégalités (avec par exemple Thomas Piketty), produisant des travaux internationalement reconnus. [...]
[...] Il nous permet de voir qu'en fait le débat sur l'éducation est plus idéologique que réel : les solutions existent. On peut cependant reprocher à un de ses arguments une petite faiblesse : commencer à payer ses études une fois qu'on gagne sa vie plus que la moyenne pose un problème, ceux ayant les moyens de payer leurs études au moment de les faire se constitueront un patrimoine alors que les autres rembourseront, nous pouvons nous trouver face à un vecteur d'inégalité. [...]
[...] Dans cette deuxième grande partie du livre, Eric Maurin répond aux problèmes présents de l'éducation. Tout d'abord l'idée selon laquelle les perdants de la hausse du niveau des diplômes seraient les hauts diplômés est fausse, il s'agit plutôt de ceux possédant des niveaux intermédiaires. Il faut donc permettre aux plus grands nombres de poursuivre des études longues. Eric Maurin s'attaque également à la réforme de la carte scolaire en montrant qu'en laissant le libre choix des parents on arrive à une simple hiérarchisation des écoles, non par niveaux, mais par catégories sociales. [...]
[...] Il nous propose une synthèse claire d'un sujet d'actualité. Ce livre permet de mettre les impressions face aux faits. Nous entendons régulièrement parler de la décadence du système scolaire français, qui bloquerait l'ascenseur social théories alimentées par exemple par Bourdieu dans La reproduction. Or il s'avère qu'Eric Maurin montre que la démocratisation scolaire a produit l'inverse de ces théories (en Finlande, on a assisté à une diminution de 30% des inégalités). Cependant il est possible de reprocher à Maurin de ne pas s'intéresser aux classes moyennes, peut-on parler de moyennisation de la société ou bien de polarisation, certes moins inégalitaire qu'avant, mais sans entre-deux ? [...]
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