L'enseignant doit à la fois enseigner et surveiller ses élèves. Il est ainsi dans l'obligation de faire preuve d'une certaine capacité dissociative. Cette capacité a selon notre auteur été trop peu étudiée. Il évoque cependant l'étude menée par Hugh Méhan concernant la distribution de la parole en classe dans les classes dites traditionnelles.
La première de ces stratégies est celle décrite par Kant et qui consiste à domestiquer les élèves. On doit ainsi faire en sorte que le comportement des élèves soit prévisible et ne comporte pas d'imprévu. L'autorité a alors une très grande importance.
[...] Les stratégies de déstabilisation Il s'agit des plaisanteries, des défis verbaux, de certains défis posturaux (mâcher du chewing-gum par exemple), de certaines pratiques perturbatrices comme siffloter ou chantonner, de certains jeux (cacher les cartables, jouer avec le matériel scolaire). Note sur la négociation Dans la perspective interactionniste, la relation maître-élève est forcement conflictuel. Elle amène donc les différents protagonistes à négocier si on souhaite qu'un enseignement soit dispensé. On peut encore qualifier ce travail de travail d'institution. Bibliographie Méhan Accomplishing classeroom lessons, in: Cicourel A V et al: Language use andf school performance. New York Academic Press Méhan Accomplishing classeroom lessons, in: Cicourel A V et al: Language use andf school performance. [...]
[...] Microsociologie de la vie scolaire, Georges Lapassade, les stratégies» Les stratégies des enseignants Pédagogie et dissociation ressource L'enseignant doit à la fois enseigner et surveiller ses élèves. Il est ainsi dans l'obligation de faire preuve d'une certaine capacité dissociative. Cette capacité a selon notre auteur été trop peu étudiée. Il évoque cependant l'étude menée par Hugh Méhan[1] concernant la distribution de la parole en classe dans les classes dites traditionnelles. Stratégies de survie La première de ces stratégies est celle décrite par Kant et qui consiste à domestiquer les élèves. [...]
[...] Mais le maître peut également opter pour la cajolerie, la flatterie, le dialogue ou encore les menaces. Il peut encore faire semblant de ne rien voir. Cela constitue d'ailleurs une réponse aux ‘comportements de façade' adoptés par certains élèves (ces derniers feignent les attitudes scolaires sans pour autant y adhérer). Il peut également se fondre dans le monde des élèves. Une autre stratégie peut être qualifiée de stratégie de retrait. D'après notre auteur, il existe trois types de stratégies de retrait : le temps libre (l'enseignant organise son emploi du temps pour libérer un maximum de temps en dehors de l'école, il peut également légèrement ‘rogner' sur les horaires en début et en fin de cours) ; le congé maladie ; le retrait psychologique (les enseignants rêvassent, regardent par la fenêtre Les enseignants se trouvent dans l'obligation de mettre en œuvre ces stratégies en raison des contraintes spécifiques de la situation, mais aussi en raison de circonstances historiques nouvelles (en particulier en raison du maintien prolongé de certains élèves dans un système qui ne leur correspond pas). [...]
[...] Ce qu'il appelle colon' est un exemple type de celui qui met en œuvre ce genre de stratégie. Il le décrit ainsi : Le colon est un élève qui se sent totalement étranger dans le monde où il vit, qui ne partage avec population d'accueil -l'ensemble des pédagogues- que des rapports de cohabitation. . Il n'est pas rebelle et s'efforce d'exploiter le système en mettant en œuvre des comportements de façade, c'est-à-dire des comportements qui paraissent bien appartenir au référentiel des comportements scolaires (prendre des notes par exemple) mais qui ne sont pas effectifs (l'élève peut écrire n'importe quoi sur sa feuille ou son cahier, l'enseignant le voit prendre des notes et c'est tout ce qui compte). [...]
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