La notion de ‘perspective' fait sens à la fois dans l'interactionnisme symbolique et dans la phénoménologie sociale.
C'est une notion qui doit être appréhendée en lien avec la définition de la situation.
La perspective est à la fois productrice de la définition de la situation et à la fois produit de cette dernière. Elle dépend des interactions entre les différents acteurs et de la représentation que chacun a de l'autre.
[...] L'étiquetage L'étiquetage suit un processus qu'on peut retracer de la manière suivante : dans une situation donnée, un élève commet un acte déviant, l'enseignant transforme cette déviance ponctuelle en attribut essentiel de l'élève (par exemple, lorsqu'un élève ment dans des circonstances données, il est taxé de menteur). Mais comme le précise Lapassade, cet étiquetage risque de poser à l'élève des problèmes et de le pousser à s'engager progressivement dans des pratiques déviantes plus graves qui pourront ainsi constituer à terme la ‘réalisation de la prophétie' contenue dans l'étiquetage initial . Notre auteur parle alors du passage d'une ‘déviance primaire' à déviance secondaire'. [...]
[...] Le maître doit être ‘gentil', avoir le sens de l'humour et se montrer très investi dans son métier, il doit être juste dans les sanctions, et assurer une bonne ambiance de classe. Les élèves des classes traditionnelles apprécient également la supériorité intellectuelle de leur enseignant. Dans les classes dites ‘nouvelles' les attentes divergent peu. La gentillesse semble cependant y être plus importante. [...]
[...] Provocateurs et isolateurs de déviance L'idée selon laquelle les enseignants puissent être soit ‘provocateurs' soit ‘isolateurs' de déviance est exposée par Hargreaves, Hester et Mellor dans le texte que nous avons déjà cité. Cette dichotomie est également valable au travers des notions de ‘coercition' et ‘d'incorporation'. Les écoles dites coercitives posent une répression draconienne de la déviance . Les écoles dites in corporatives, la relation de confiance domine, on développe un climat scolaire de tolérance et de soutien . Les perspectives des élèves Ces perspectives ont été étudiées par Suzanne Mollo[9]. Dans les classes traditionnelles, la représentation du maître idéal est peu nuancée, mais très exigeante. [...]
[...] Microsociologie de la vie scolaire, Georges Lapassade, chapitre 2 «Perspectives» La notion de ‘perspective' a sens à la fois dans l'interactionnisme symbolique et dans la phénoménologie sociale. C'est une notion qui doit être appréhendée en lien avec celle de définition de la situation (voir chapitre 1). La perspective est à la fois productrice de la définition de la situation et à la fois produit de cette dernière. Elle dépend des interactions entre les différents acteurs et de la représentation que chacun a de l'autre. [...]
[...] Cette typologie se fonde sur les représentations qu'ont les enseignants de leur rôle. Se dégagent alors quatre types d'enseignements possibles : l'enseignement basé sur la discipline (assimilable au paradigme psychométrique d'Esland), l'enseignement programmé (autoritarisme du maître, mais en fonction d'une méthode), l'enseignement progressif (prise en compte de l'apprentissage spontané), et l'enseignement non- interventionniste. La typification La plupart du temps, la classification des élèves par les maîtres emprunte la dichotomie ‘bons' ‘mauvais'. Cette classification s'élabore en fonction de critères objectifs, scolaires, en lien avec les attentes institutionnelles. [...]
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