De mères en filles, l'éducation des Françaises, Marie-Françoise Levy, La télévision dans la République, monde bourgeois, jeune fille, enseignement, éducation, éducation de la religion, éducation de la charité, communion, mariage, fiche de lecture
Marie-Françoise Lévy est historienne, chercheuse au CNRS (Institut d'histoire du temps présent). Travaillant sur l'histoire de la famille et de la télévision, elle a publié De mères en filles. L'éducation des Françaises (1850-1880), ou encore La télévision dans la République. Les années cinquante, qui est une approche de la télévision pendant les Trente Glorieuses, afin d'aborder un phénomène de massification.
Elle a dirigé, avec Monique Ageron, la collection de documents audiovisuels "Voir et savoir".
Le livre commence par un avant-propos donnant quelques informations que le titre ne précise pas. L'ouvrage comporte une bibliographie d'une centaine d'oeuvres, dont les un tiers sont des écrivains féminins, à la suite d'une recherche très documentée.
Il se divise entre quatre grands chapitres ayant chacun des sous-parties.
[...] Car la petite fille peut, si elle le souhaite, marier sa poupée. À cette occasion, elle organisera un goûter en invitant d'autres camarades avec leur poupée qui seront habillées en homme pour la circonstance. « L'enfant-mère » de la future mariée choisit l'époux pour sa protégée. Ce dernier sera sélectionné en fonction de plusieurs critères (l'habillement, le métier ) que les ouvrages qui lui sont destinés donnent, afin de trouver l'homme idéal. En même temps, cela n'est qu'un rêve irréalisable, la petite fille s'en rendra compte quelques années plus tard. [...]
[...] La mère fait usage d'autorité s'il le faut, avec l'utilisation de sanctions plus ou moins lourdes. Mais il est conseillé aux mères d'éviter les sanctions corporelles. Tous les bons gestes lui sont enseignés (la posture, pencher légèrement la tête ) afin de mettre « en valeur son physique et son degré de féminité » p Pour la jeune fille, l'art d'agrément, c'est-à-dire la peinture ou la musique (piano et/ou chant), n'est qu'ornement. L'art d'agrément permet d'entretenir l'agilité des mains de la jeune fille, mais également sa douceur. [...]
[...] L'enfant, après sa Communion, doit appartenir à une Association des Enfants de Marie. De 5 à 7 ans, l'enfant apprend l'amour, première pierre de l'édifice de la charité. À cet âge-là, il s'agit du respect, de la tendresse et de la soumission envers sa famille proche. Cette éducation se fait par la mère, par l'utilisation de l'aumône : la fille se privera de certains plaisirs et donnera l'argent économisé, ou fera un don d'un objet cher. La petite fille découvrira la souffrance des personnes et en particulier celle des enfants dans les hospices, ainsi elle prendra connaissance de la différence entre riche et pauvre. [...]
[...] Cela montre l'importance de l'apparence dans le monde bourgeois. Elle aura une formation similaire pour la parole, car il faut bien choisir ses mots et en réfuter d'autres. Mais le silence est maître dans cette éducation, la petite fille doit savoir le maîtriser. Ainsi avant l'enseignement de la morale, la petite fille sait contenir son corps et retenir ses paroles. Pendant ce temps, la mère étudie sa petite fille afin de connaître ses points forts et ses points faibles, et de vite les corriger. [...]
[...] L'éducation des Françaises (1850-1880). Le titre parait être au premier abord très complet, car il donne la période (très restreinte : le Second Empire), mais également le public dont il est question : les Françaises. Par contre il ne nous indique pas, ce qui sera fait par l'avant-propos, que l'ouvrage ne parlera que de la classe bourgeoise. Autre point que nous ne savons pas en lisant le titre, c'est que dans le livre il ne sera question à aucun moment de l'éducation donnée dans les internats et par les congrégations religieuses. [...]
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