Dans ce livre, Charles Passerieux donne la parole à de nombreux professionnels de l'éducation (chercheur, formateur, enseignants, militant pour une nouvelle éducation). Composé de deux parties et plusieurs chapitres, ce livre présente de multiples axes de réflexions autour de l'importance de l'école maternelle, face aux politiques actuelles qui voudraient la supprimer. Les articles sont écrits par une ou plusieurs personnes.
Charles Passerieux dans l'introduction explique l'importance de l'école maternelle. Pour cela, il reprend la théorie de L.S. Vygotsky qui dit que tout bon enseignement est celui qui précède l'apprentissage, ce qui implique fortement la notion d'acquis dans l'enseignement. Ici, l'école maternelle vient donner les acquis minimum à chacun pour pouvoir intégrer l'école primaire avec le bagage nécessaire.
[...] En effet selon lui, plus on détruit les inégalités en maternelle, et moins il y en aura en primaire. Il démontre ainsi que plus un enfant est scolarisé tôt en maternelle (2ans) et plus il va intégrer son fonctionnement, ce qui va lui assurer une aide considérable pour la primaire. Dans un deuxième temps il met en évidence l'importance des facteurs individuels et sociaux, et là aussi, l'école maternelle peut diminuer leur impact selon son étude. Dans un troisième temps il démontre que les acquis de la maternelle sont réutilisés dans différents domaines exprimés en primaire. [...]
[...] L'auteur y présente la forme spéciale que revêt l'école maternelle en France par rapport aux autres pays. La première différence tient au fait que la maternelle fait entièrement partie du système éducatif et de l'éducation nationale, les autres pays l'ayant rattaché à d'autres ministères (santé, famille, Cela implique que la France dispose d'un réel programme éducatif pour ces premières années. Elle développe ensuite le fait qu'une scolarisation en maternelle, combiné à un bon enseignement, une bonne pédagogie et une bonne qualité des soins, est un “investissement pour l'avenir et le développement social” Le troisième chapitre intitulé “l'enfant peut-il devenir un élève dans la maternelle d'aujourd'hui a été écrit par R. [...]
[...] Pour les auteurs cela n'est pas suffisant pour “entrer dans les activités d'apprentissages et en construire le sens.”. L'élève doit apprendre métier d'élève”, c'est-à-dire apprendre et intérioriser des modes de pensées et de raisonnements. Cela est dû à un changement des types de savoir transmis par l'école, autrefois procéduraux ils sont devenus conceptuels et sont donc plus long à apprendre et plus compliqué à ce représenter. De plus l'élève va devoir faire face à différents raisonnements en fonction de la matière et ce passage d'une logique à une autre est une haute fonction psychologique comme le dit L.S VYGOTSKY. [...]
[...] Ils ont commencé par étudier la prescription, qui définit la place et les relations des élèves et des enseignants, et celle-ci dit surtout comment l'élève doit se comporter : échanges sont l'occasion de mettre en œuvre les règles communes de civilité et de politesse, telles que le fait de saluer au début et à la fin de la journée, de répondre aux questions posées, de remercier la personne qui apporte une aide ou de ne pas couper la parole à celui qui s'exprime Pour les auteurs il s'agit plus de ce qu'ils sont que de ce qu'ils font on retrouve une sorte de jugement de la personne elle-même. Les deux auteurs rapprochent cela de la théorie de la biopolitique de FOUCAULD c'est-à-dire : agir sur les individus sans exercer une contrainte extérieure, mais produit de la normalité. Le système produit une norme scolaire des comportements et lorsqu'un élève ne la respecte pas il est jugé sur ces qualités personnelles, sans que jamais le système ne soit remis en cause. [...]
[...] C'est quand on aura nommé les objets, les actions des autres et ses propres actions que la conscience de soi et de sa relation aux autres s'établit, c'est ce que les auteurs appellent le processus de construction identitaire De ce fait, le travail de socialisation dépend pour beaucoup des lieux, des types d'activités (individuel/collectif, en atelier, par groupe homogène ou pas, Les auteurs reviennent alors sur la théorie de la biopolitique et se demandent si l'école maternelle ne vise pas à créer des élèves dociles pour qu'ils deviennent des adolescents moins virulents envers le système ? L'école maternelle ne servirait-elle pas à identifier et écarter les enfants susceptibles d'être contre le système et cela en imposant implicitement une norme scolaire ? [...]
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