Nous les maîtres d'école est un document qui nous renseigne sur le métier d'instituteur durant la Belle Epoque, c'est-à-dire de la fin du XIXe siècle jusqu'en 1914. Pour ce faire, l'historien Jacques Ozouf a sélectionné des extraits parmi les témoignages de ces instituteurs et institutrices retraités. Le récit est donc une sorte de patchwork autobiographique, constitué de témoignages qui nous permettent de nous replonger dans le monde de ces premières générations d'instituteurs de la IIIe République, qui se sont battus, dans leur travail qui était souvent toute leur vie et les passionnait, pour les valeurs républicaines, comme la laïcité, l'égalité de tous, et le progrès de la société.
[...] Les relations amicales les plus solides étaient celles qui s'établissaient entre collègues, et souvent des mariages avaient lieu. Les notaires et les Bourgeois avaient tendance à regarder les maîtres d'école de haut. En général, les instituteurs parvenaient à gagner l'estime des habitants. Malgré la laïcité qu'ils prônaient, les instituteurs se mariaient et baptisaient souvent leurs enfants à l'église, par concession pour la famille ou par tradition. [...]
[...] Enfin, l'instituteur déployait une grande énergie pour convaincre les gens des bienfaits de l'école laïque. La vie sociale de l'instituteur - L'attachement à la commune : pp ; et les mutations : pp - La famille : pp 20 à 22, 57- ; les enfants d'instituteurs qui deviennent eux-mêmes instituteurs : à - Les relations sociales : amis fonctionnaires : ; amitié avec des habitants du village : ; collègues instituteurs : ; mariage avec un(e) collègue p 142 ; pas de relation avec les bourgeois : pp 154-155 - Les loisirs : café/billard p 136 ; banquets et bals pp - Le rôle de la religion dans la vie des instituteurs : Education religieuse : pp 78-79, 110-111,163 ; mariage et baptême des enfants, en guise de concessions pour la famille ou le conjoint : pp 159- 165; dénouement progressif avec la religion à l'E.N. [...]
[...] pp 83, 85-86 le rôle des parents, aux idées nouvelles l'aide de l‘instituteur pp 89-90 ; Les sacrifices de la famille pour que le fils ou la fille devienne instituteur/trice : pp (le père vend une vache) - Ses multiples fonctions au village : p91, p119 à124 métier dévorant pp : il ajoute mille métiers à celui d'enseigner : secrétaire de mairie, écrivain public des illettrés, conseiller agricole - L'enthousiasme des instituteurs à exercer leur métier : pp 114, p 125 la foi illimitée en la pédagogie ; dévouement p132 ; ardeur et foi laïque p278 - Les valeurs que cherche à transmettre l'instituteur : inculquer aux élèves un certain patriotisme : pp 229 ; éduquer les adultes ruraux p 234, former de bons républicains p ; la morale enseignée aux enfants pp la valeur de progrès, permis notamment par la science p 257 - L'instituteur doit vendre le prestige de l'école laïque : pp 30- 235: il/elle organise des conférences avec projections lumineuses ; p 31 organisation de voyages scolaires ; p : prestige et vanité grâce à la réussite d'élèves aux examens Le métier d'instituteur était perçu comme étant confortable : on restait en effet au chaud toute l'année, on ne se fatiguait pas physiquement, contrairement aux paysans, et on gagnait sa vie. Aussi, certains paysans, conscients de ces avantages, poussaient leurs enfants vers ce métier, quitte à faire des sacrifices. De plus, l'instituteur, faisant figure d'intellectuel et de lettré dans sa commune, avait de multiples fonctions, par exemple des travaux à effectuer à la mairie. Malgré la charge de travail ainsi requise, les instituteurs faisaient preuve d'un grand enthousiasme à exercer leur métier et à défendre les valeurs républicaines. [...]
[...] Ils répondent aux agressions de l'Eglise en menant parfois une riposte anticléricale. En outre, beaucoup se déclarent libres penseurs et ne se reconnaissent véritablement dans aucun parti politique. Si certains sont francs-maçons, d'autres contre la maçonnerie, si certains sont pour et d'autres contre la politique coloniale ou la Revanche, le patriotisme des instituteurs transcende toutes ces oppositions. L'instituteur témoin de son temps - Le souvenir de la Commune pp 24-25 - Les relations franco-russes avec la venue du Tsar à Paris en 1896 : pp25-26 Vive la Russie ! [...]
[...] Pour ce faire, l'historien Jacques Ozouf a sélectionné des extraits parmi les témoignages de ces instituteurs et institutrices retraités. Le récit est donc une sorte de patchwork autobiographique, constitué de témoignages qui nous permettent de nous replonger dans le monde de ces premières générations d' instituteurs de la IIIe République, qui se sont battus, dans leur travail qui était souvent toute leur vie et les passionnait, pour les valeurs républicaines, comme la laïcité, l'égalité de tous, et le progrès de la société. [...]
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