Sciences humaines et arts, Histoire des institutions scolaires, depuis 1798, Claude Lelièvre, Etat enseignant, Education Nationale, Napoléon, enseignement primaire d'Etat
Sous Ancien Régime, école sous tutelle de l'église. Renvoi des Jésuites en 1762. Août 1762, Parlement de Paris décide fermeture des collèges jésuites.
Faut donc remplacer les Jésuites. Les parlementaires, les philosophes, pensent que c'est à l'État de combler le vide.
[...] Les 2 principales préoccupations du ministre sont donc d'une part la qualité des enseignants et d'autre part la qualité des moyens nécessaires à l'enseignement. L'inspection est terminée en décembre 1833. Il en ressort que 70% des communes sont pourvues d'écoles (les 2/3 sont publiques), que 77% des élèves inscrits paient et que 46% des écoles ne disposent pas de livres et objets nécessaires à l'enseignement. Suite à cela, Guizot formera une inspection d'Etat ordinaire. Moralité, discipline, devoir, ordre sont les notions qui doivent guider les inspecteurs, parce qu'elles doivent guider les instits. [...]
[...] Pour le primaire, la gratuité et obligation ne sont pas retenues, mais en revanche les écoles de filles entrent dans le champ d'application de la loi. Les Ecoles normales ne sont pas supprimées. Dans le secondaire, loi Falloux institue officiellement liberté de l'enseignement. En fait, monopole de l'Université était battu en brèche depuis longtemps par des dispositifs divers. Guizot : un enseignement primaire d'Etat. Au début 19ème en regard des enseignements supérieurs et élémentaires, la pièce maîtresse des institutions scolaires françaises est de loin l'enseignement secondaire. [...]
[...] Chaptal propose de rétablir 3 congrégations : L'Oratoire La Doctrine Chrétienne Les Frères de Saint-Maur Au cours de l'été 1805, Napoléon conçoit l'essentiel de la solution du problème : tous les enseignements devront être regroupés en un seul corps dirigé par un chef unique, et tous les établissements scolaires de France seront placés, au sein d'une seule université sous l'autorité de ce chef, qu'il nommera lui-même. Cette Université naîtra en 1810. Elle a le monopole de l'enseignement : aucun établissement ne peut s'ouvrir en dehors d'elle, et tous les établissements existant passent sous son contrôle. Le territoire national est divisé en académies. La liste des établissements est fixée, ainsi que celle des grades (bac, licence, doctorat) Naissance du corps enseignant du secondaire public (17 mars 1808). Université est plus qu'une administration, elle est une corporation laïque. [...]
[...] Mais en réalité, intervention effective de l'Etat est très limitée. Loi Lakanal votée le 9 novembre 1794 (tentative la plus réaliste de la Convention) ne proclame pas obligation scolaire ; elle restreint gratuité aux seuls indigents ; donne ouvrir faible à Etat (qui s'en remet aux communes) ; établit liberté ouvrir écoles particulières. Ce principe est confirmé par loi Daunou le 25 octobre 1795 qui, elle aussi, ne confie pas à l'Etat mais aux communes le soin d'organiser des écoles primaires publiques. [...]
[...] Quelques voix s'élèvent cependant pour que l'Etat se préoccupe de l'instruction du peuple (Diderot). La révolution scolaire a commencé 20ans avant !révolution politique et civile Enjeux et problématique des plans scolaires de la Révolution problèmes essentiels dominent débat : Comment rompre avec tutelle exclusive de l'église ? Comment articuler les enseignements primaires et secondaires ? Comment contrôler institutions locales et lointaines par le pouvoir central ? Doit-on privilégier instruction ou éduc ? Talleyrand (septembre 171) considère que tout privilège est odieux. [...]
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