L'erreur, outil, enseignement, Jean-Pierre Astolfi
Dans la première partie de son ouvrage « Quel statut pour l'erreur à l'école ? », Jean-Pierre Astolfi montre la façon dont l'erreur à l'école a longtemps été perçue. Malheureusement, cette vision est encore présente chez certains. L'erreur a été « diabolisée » car elle fait peur. Lors d'un enseignement efficace, l'enseignant doit faire son cours de la meilleure manière qu'il soit. L'élève, qui est alors attentif et motivé, doit comprendre et intégrer les savoirs. L'erreur doit donc être absente dans cette vision illusoire de l'enseignement.
[...] Si l'enseignant maitrise le savoir qu'il a à transmettre, il ne maitrise pas la façon dont les enfants le comprennent. Cela peut l'effrayer. Il y d'autre part, le modèle comportementaliste (behavioriste). On part du postulat qu'il est toujours possible de faire apprendre quelque chose à quelqu'un, et à un enfant notamment. Ce qui est mis en place, c'est le conditionnement (Watson, Skinner). L'enseignement se décompose en paliers gradués dans la difficulté. Il faut réussir la première étape avant de passer à la seconde etc. [...]
[...] Cependant, il n'existe pas réellement UNE « bonne méthode » pour enseigner et notamment pour traiter l'erreur. C'est une utopie que se créent parfois les enseignants pour avoir un but qui a pour vertu d'être anti-anxiogène : la recherche de cette « bonne méthode ». Finalement, l'enseignant doit être capable de montrer à ses élèves leurs erreurs mais pas seulement (un mauvais enseignant se contentera de les double-souligner de cette traumatisante couleur qu'est le rouge). Il doit aussi et surtout être capable de les aider à les accepter et à s'en servir pour progresser, parce que pour réussir, il faut souvent passer par là. [...]
[...] En effet, le cœur de sa réflexion, c'est le développement. Il distingue des stades de développement chez l'enfant qui sont liés à sa croissance mentale. Il ne fait pas référence à des obstacles mais à des schèmes (ensemble organisé de mouvements ou d'opérations généralisable d'une situation à une autre). Ils évoluent au cours du développement grâce aux déséquilibres qui se produisent par les interactions de l'enfant avec son environnement (rééquilibration majorante). L'organisation de ces schèmes est différente selon les âges, et les erreurs peuvent être expliquées par cela. [...]
[...] Fiche de lecture L'erreur, un outil pour enseigner de Jean-Pierre Astolfi Dans la première partie de son ouvrage « Quel statut pour l'erreur à l'école ? », Jean-Pierre Astolfi montre la façon dont l'erreur à l'école a longtemps été perçue. Malheureusement, cette vision est encore présente chez certains. L'erreur a été « diabolisée » car elle fait peur. Lors d'un enseignement efficace, l'enseignant doit faire son cours de la meilleure manière qu'il soit. L'élève, qui est alors attentif et motivé, doit comprendre et intégrer les savoirs. [...]
[...] On a affaire à une « professionnalisation du métier d'enseignant ». Le professeur ne doit pas seulement livrer son programme aux élèves (sans se soucier du retour des élèves), il doit être au cœur d'un processus d'amélioration de la qualité de l'éducation. Et cela passe par un meilleur traitement de l'erreur. L'enseignant doit prendre le temps d'analyser les erreurs des élèves qui sont liées au processus d'apprentissage et qui sont parfois, contrairement aux apparences les indices d'une progression de l'élève. [...]
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