La première publication de l' "Evolution de l'enseignement des langues: 5000 ans d'histoire", remonte à 1993. Par cet ouvrage, Claude Germain, a voulu "combler […] l'absence d'une documentation en français traitant des grands courants dans le domaine de la didactique des langues secondes". Ainsi, il présente ici les différentes méthodes ou approches qui ont existées et existent encore dans la didactique des langues étrangères, tout en les situant historiquement et socialement.
Dans un premier temps, il va être intéressant d'observer comment Claude Germain, qui s'est servi du modèle de Legendre, articule son ouvrage autour des grands courants en didactique des langues, et nous résumerons les idées principales des différentes méthodes qui en sont issues.
Dans un second temps, nous observerons le rôle de l'apprenant dans diverses méthodes issues de différents courants du 20ème siècle, notamment comparant par exemple la méthode audio-orale avec la méthode SGAV, ou encore la méthode situationnelle avec l'approche communicative, etc.
[...] Cette réaction doit se faire de façon "automatique". Alors que dans la méthode SGAV, l'apprenant doit continuellement écouter, répéter, comprendre, mémoriser et parler librement (c'est-à-dire à produire lui-même de nouveaux énoncés.) Dans le courant linguistique, là aussi nous pouvons observer deux approches totalement différentes quant au rôle de l'apprenant dans les deux méthodes qui en sont issues: en effet, dans la méthode situationnelle, l'apprenant se contente d'écouter et de répéter ce que dit l'enseignant (cf. théorie béhavioriste). De plus, ses besoins langagiers ne sont pas pris en compte (ce qui peut s'avérer handicapant dans la mesure où cette méthode a un but de communication orale basée sur les situations dans laquelle les structures doivent être utilisées). [...]
[...] De ce fait, pour qu'il y ait un apprentissage efficace, il faut une implication de la personne au moyen d'une prise de conscience silencieuse, suivie d'un essai actif. Cette méthode fait aussi appel à plusieurs types d'aides visuelles : des réglettes de couleurs pouvant avoir plusieurs rôle suivant les activités, mais aussi des tableaux (tableau sons couleurs, de mots, et de correspondances sons lettres). La méthode par le mouvement, conçu par James Asher dans milieu des années soixante, accorde une très grande importance à la compréhension orale, qui n'est cependant qu'un moyen d'attendre le but ultime qu'est la production orale, mais les apprenants n'auront à s'exprimer que lorsqu'ils se sentiront prêt à le faire. [...]
[...] Nous ne résumerons pas les théories des méthodes les plus connues, comme il est de coutume de le faire, mais nous concentrerons sur quelques unes des méthodes qui n'ont pas ou peu été abordées en classe. De ce fait, nous commencerons avec la méthode SGAV (structuro globale audiovisuelle), appartenant au courant intégré et dont le but est l'apprentissage à la communication dans la langue de tous les jours. Pour ce faire, l'accent est mis sur la compréhension, "qui doit toujours précéder la production". [...]
[...] Plusieurs observations sont à faire: ici, l'écrit n'est considéré que comme un dérivé de l'oral; le "facteur affectif" (sentiments, émotions) et le non verbal (gestes, mimiques ) sont pris en compte, et enfin le magnétophone et les films sont essentiels à cette méthode. Dans le courant linguistique, nous avons choisi la méthode situationnelle. Ici aussi, le but est la communication, et l'oral est enseigné avant l'écrit. Mais "la présentation des structures syntaxiques orales doivent se faire en situation"(d'où son nom), et ce à l'aide d'images, de gestes, d'objets, etc. Le courant psychologique regroupe quant à lui deux sous parties. Nous parlerons pour commencer de la méthode par le silence de Caleb Gattegno, puis de la méthode par le mouvement de Asher. [...]
[...] La troisième partie de cet ouvrage est consacrée à l'enseignement du grec et du latin aux Romains par l'intermédiaire de manuels bilingues regroupant du vocabulaire et des textes simples ou de petites conversations. La quatrième partie, débutant avec le 16ème siècle montre l'apparition de véritables méthodes, c'est-à-dire des "ensembles de principes, propositions ou procédés organisés en vue de faciliter l'apprentissage." Ainsi de grands noms comme Roger Ascham, Michel de Montaigne et John Locke recommandent que l'apprenant soit accompagné d'un précepteur natif qui s'occupera de l'enseignement de la langue seconde, bien qu'ensuite chacun ait son propre point de vue quant au rôle de ce précepteur. [...]
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