Cet ouvrage destiné aux enseignants a pour objectif de faire le tour de l'erreur à l'école (il est même qualifié de traité d'erratologie par ces auteurs), d'en comprendre tous les aspects et d'adapter sa pédagogie en fonction des types d'erreurs rencontrées. Il a pour visée d'offrir aux enseignants un réservoir d'analyse et de solutions face à des élèves en faible ou en forte difficulté. Il propose donc de montrer le rôle positif de l'erreur dans l'apprentissage, montrant même sa nécessité.
[...] Chaque partie est introduite par une problématique qui permet de suivre les idées fortes des thèmes abordés. Toutefois certaines approches sont complexes et s'adressent surtout à des didacticiens ou des pédagogues confirmés, car certains termes nécessitent une bonne connaissance des théories de l'apprentissage. De plus les thèmes sont parfois redondants et il y a de nombreuses répétitions et cela même lorsque rien n'est ajouté. Pages particulièrement intéressantes : Le dernier chapitre est une sorte de synthèse de tous les autres et reprend les grandes problématiques ainsi qu'une étude comparative entre erreur et réussite. [...]
[...] L'erreur naît avec la recherche de la vérité L'erreur est symptomatique et n'est pas seulement de l'ignorance du refus, de l'atypie ou de la marginalité. Elle doit être conçue par l'enseignant comme un renseignement sur ses élèves et sur sa propre pédagogie. En effet il existe de nombreuses typologies de la genèse des erreurs dont j'ai retenu celle de Piaget citée par les auteurs : -« la situation n'est pas reconnue, partiellement ou totalement -la situation n'est pas reconnue à sa hauteur -l'accès en mémoire des outils cognitifs ou des réponses engrammées, qui d'ordinaire est d'autant plus aisé que les réponses sont fréquentes ou opérantes, ne se fait pas ou mal -le schème extrait comme le plus inopérant est invalide. [...]
[...] L'erreur dans l'apprentissage : l'erreur est universel et constitue un risque, celui de se tromper évidemment, or si l'on ne fait pas d'erreur on entre dans la non-initiative et si elle est traquée, considérée négativement (l'homme a une forte tendance à vouloir effacer ses erreurs et l'erreur est synonyme de désordre, de faiblesse) elle ne peut-être un objet d'apprentissage. Pour autant l'erreur ne doit pas être cultivée à l'école pour ne pas la banaliser, il convient alors de comprendre que l'erreur est inévitable et de l'enseigner, car cela permet d'instrumenter l'élève dans ce qui va constituer sa vie future, sociale et professionnelle. [...]
[...] Il est aujourd'hui maître de conférence en STAPS à l'IUFM d'Auvergne. Membre du laboratoire « Anthropologie des pratiques corporelles » ses recherches se centrent autour des thèmes de l'apprentissage moteur et de l'erreur. Emmanuèle Auriac a enseigné dans le 1er degré pendant 15ans. Elle est maître de conférence en psychologie à l'IUFM d'Auvergne. Membre du laboratoire de recherche de psychologie de l'interaction, ses recherches sont centrées sur l'étude des conduites langagières et privilégient les rapports entre la structuration de la langue et les processus de la cognition. [...]
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