Littérature, élitisme républicain, école française, comparaisons internationales, Christian Baudelot, Roger Establet, the Programme for international student Assessment (PISA), Pierre Charbonnel
Dès les premières pages de l'ouvrage, la problématique dégagée par ses deux auteurs apparaît très clairement ; il s'agit de déplorer cette culture du classement et de l'élimination précoce. Elle est caractérisée par sa tolérance aux inégalités et sa reproduction.
Cet élitisme républicain repose sur un héritage d'idées du XIXe siècle, encore appliquées actuellement : distinguer une petite élite sans se soucier d'élever significativement celui des autres.
[...] Elle est caractérisée par sa tolérance aux inégalités et sa reproduction. Cet « élitisme républicain » repose sur un héritage d'idées du XIX e siècle, encore appliquées actuellement : distinguer une petite élite sans se soucier d'élever significativement celui des autres. Ce principe méritocratique se voit donc à l'épreuve des comparaisons internationales au travers des études menées par PISA ( Programm for international Student Assessment ) et atteste que L'école Française n'est plus la meilleure école du monde. Il est donc question d'une remise en question du système éducatif français. [...]
[...] Les échos titrent : « réforme du collège : la mort de l'élitisme républicain. » ; La réforme actuelle du collège portée par Najat Vallaud- Belkacem continue sur la logique initiée en 2010 par Luc Chatel. Elle entrevoit notamment la suppression des classes bilingues, un allègement du programme d'histoire, de rendre plus accessible les langues mortes via un enseignement interdisciplinaire. Son leitmotiv : La lutte contre les inégalités, elle cite : « le collège mérite d'être rénové car il aggrave les inégalités ». [...]
[...] Ces comparaisons portent sur les connaissances et les compétences des jeunes de 15 ans dans 3 secteurs : compréhension de l'écrit, culture mathématiques et culture scientifique. Avec à chaque fois une dominante selon ses 3 domaines, en 2000 il s'agissait de la compréhension écrite, en 2003, de la culture mathématiques et en 2006, de la culture scientifique. Comme l'étude porte sur une population de 15 ans, à ce même âge dans les payes développés ils sont scolarisés à 100%, dans les pays peu développés soit ils n'y sont jamais allés, soit peu souvent ; ce qui constitue donc un biais. [...]
[...] Au fur et à mesure des chapitres on y retrouve un ensemble de ses apports connus ou reconnus. Chap I : « qui a peur de PISA », c'est ce programme d'études qui met à jour qu'en France « même quand le niveau montre, les écarts se creusent » ; Selon eux c'est en réduisant les inégalités (sociales, culturelles) que l'on peut envisager un effet plus bénéfique du système scolaire : Chap 2 ; « redoubler ne sert à rien, vive le tronc commun », le redoublement n'est pas ou peu utile, il permet de produire de l'échec en masse en affectant la motivation et le sentiment de performance, on ne peut parler de redoublement bénéfique en vue d'une progression : Chap 3 ; « l'égalité sociale au service de la réussite scolaire », ce capital culturel (ressources acquises au dépend de l'école sphère familiale) consolidé par l'enfant et déterminé par l'origine socio-professionnelle des parents constitue un facteur d'inégalité puisque l'école française ne corrige pas cet écart culturel mais à tendance à l'accroitre, Chap 4 ; « moins une société est inégale, meilleure est son école », la tendance en France est le contraire, elle entretient de profondes inégalités économiques et sociales sous le masque d'un discours égalitaire, l'école ne peut pas tout, elle s'encadre au dépend de la société et ses inégalités qui la caractérisent, Chap 5 ; « les enfants d'immigrés ne font pas baisser le niveau », il est question ici d'une répartition inégale des élèves allochtones puisqu'ils sont placés dans des établissements où la population est déjà peu favorisée économiquement et socio-culturellement, la notion de tronc commun s'avère ici essentielle pour lutter face à cette ségrégation des populations, Chap 6 ; « Supériorité des femmes et domination des garçons », les femmes ont tendance à avoir une confiance moindre que les garçons, elles s'estiment mauvaise en maths et les garçons se surestiment ( sexisme des sciences dures ) Chap 7. [...]
[...] Roger Establet, né la même année a connu comme mentor Althusser, tout comme Christian Baudelot. Leur convergence d'opinions les ont conduits à la publication de nombreux ouvrages collaboratifs, « l'école capitaliste en France » (1971), « le niveau monte » (1989), « Allez les filles » (1992). Type d'écrit + buts poursuivis par les auteurs -Depuis la première publication des résultats de PISA(1), en 2000, aucunes analyses n'avaient été menées, exceptées celles de Pierre Charbonnel « les compétences comparées des élèves de 15 ans » ou encore quelques travaux de la DEP. [...]
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