Cet article d'Elisabeth Nonnon, issu de l'ouvrage "Comment enseigner l'oral à l'école primaire ?" de C. Garcia-Debanc et S. Plane, porte sur les pratiques de l'oral dans la classe. L'auteur expose les difficultés et les enjeux des activités de réflexion et d'analyse de l'oral amenées aux élèves par l'enseignant.
[...] Elle ajoute que pour avoir ce statut de discipline scolaire, la pratique de l'oral doit se faire en lien avec des savoirs à acquérir. C'est-à-dire qu'elle ne peut finalement pas être pratiquée directement pour elle-même, l'oral doit passer par la pratique d'une autre discipline pour être légitimée aux yeux des enseignants et élèves. L'auteur nous explique ainsi que la didactique de l'oral accorde une place aux activités de réflexion et d'analyse de l'oral relative par leur statut scolaire et par les moyens qu'elles possèdent pour développer les compétences orales des élèves. [...]
[...] Il faut donc se représenter le passage entre le niveau épi et le niveau méta comme un continuum, plutôt qu'un seuil. L'auteur ajoute que l'accès à la conscience de l'activité langagière peut être accélérée par certaines situations dont l'enseignement. C'est pourquoi, dans la suite du texte, E. Nonnon va centrer sa réflexion sur les activités métalinguistiques au sein de la classe. L'auteur commence cette deuxième partie par nous exposer les deux différents buts des activités métalinguistiques dans la classe : Développer les compétences des élèves dans la prise de parole. [...]
[...] La construction des compétences orales est un travail qui doit s'effectuer dans la durée et sur le long terme. L'auteur aborde ensuite un dernier point, celui des outils et des savoirs propres à l'enseignant et ceux propres aux élèves. L'enseignant doit être capable de discerner rapidement, dans des événements de parole anodins, les savoirs linguistiques qui sont en jeu et l'intérêt d'une réflexion sur ces savoirs en fonction du contexte. Il doit maîtriser les savoirs techniques et le métalangage spécifiques à l'oral. [...]
[...] L'enfant va s'auto-évaluer de manière implicite et centrer sa régulation sur l'interlocuteur (tâtonnements, approximations, retours en arrière pour préciser . Il va formuler son insatisfaction et ses difficultés à dire. L'enseignant peut susciter la prise de conscience en amenant la comparaison entre plusieurs formulations d'élèves, en les confrontant à l'interprétation d'un énoncé ambigu, en notant au tableau, en effectuant un retour sur ce qui a été dit ou compris sur le langage . Mais il peut également profiter d'un moment où le discours est explicite, sur la réflexion sur ce qui a pu se dire, pour développer cette réflexion chez les enfants et leur niveau de conscience. [...]
[...] Éveiller au langage par la prise de conscience de son activité langagière et par une attention à celles des autres. Elle va ensuite mettre en relation ces deux objectifs distincts et se poser une première question qui est de savoir si le fait de réfléchir sur le langage permet de mieux parler. La réponse à cette question est apparemment assez controversée. E. Nonnon montre que les enfants n'utilisent pas forcément les savoirs grammaticaux lors de leurs activités d'écriture ou de lecture. [...]
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