Le livre nommé « Eduquer des enfants sans repères » est paru en 1996 dans la collection pratiques et enjeux pédagogiques dirigé par Michel Delevay et avec la collaboration de Philippe Meirieu.
Ce livre a pour intérêt d'avoir différents axes de réflexion grâce à une vue d'ensemble qui se veut politique, économique, psychologique et philosophique sur le problème de « dépression sociale » que connaît la France. Cette dépression est caractérisée par ce que l'auteur nomme les enfants chauves-souris. Ce nom sert de métaphore pour des êtres inachevés, entre l'oiseau et la souris, entre le ciel et la terre. Ces enfants sont ceux issus du divorce et du Maghreb, souffrant tout deux d'absence de repère ou de modèle, ayant tout deux été confrontés à des choix ou alliances tels que Papa ou maman, la culture Française ou celle de la maison, deux parcours qui créent, d'après l'auteur, un enfant victime des défaillances de la société. En effet il est le premier à payer les conséquences des inégalités, du système scolaire etc.
En effet si l'on part du principe que la famille n'est pas le seul lieu dans lequel un enfant crée son devenir, on pense alors aux autres institutions. Néanmoins le fond du problème réside dans le fait que l'adulte lui-même est désemparé face à la situation. Les institutions ne travaillent pas assez en collaboration et chacune se renvoie la balle. L'enfant chauve-souris n'est pas dupe de tout ça et répond par une attitude violente qui n'est autre que l'expression d'une profonde détresse sociale.
A partir de la description de plusieurs cas concrets on comprend que la principale difficulté est la « fracture sociale »ce pourquoi l'auteur évoque la nécessité de cohérence et non co-errance sociale, c'est ce qu'il nomme l'éducation écosophique.
Dans son livre « éduquer les enfants sans repères » l'auteur prend le risque d'une hypothèse qui met en parallèles plusieurs catégories d'enfants, ceux issu du Maghreb et du divorce, toutefois il ne tente pas de convaincre son lecteur mais lui émet son constat et avis. Il parle en plus d'un phénomène nouveau, celui de contamination, c'est-à-dire que les enfants chauves-souris n'habitent plus que les foyers de divorcés ou dans les cités mais qu'aujourd'hui ils sont partout. Dans son discours sur l'éducation il tente de sensibiliser tous les citoyens car il considère que chacun à un rôle à jouer face à ces enfants, allant des parents, aux passants qui n'osent plus les regarder ainsi qu'aux professeurs, flics et éducateurs.
[...] Pour le travail avec les enfants l'auteur nous parle de la notion de projet plutôt que celle de contrat. En effet celui-ci est un compromis avec soi même avant tout qui invite l'individu a se questionner sur lui qu'est-ce que je suis capable de faire quel peut être mon projet d'où je viens .L'éducateur ne décline pas l'identité et n'impose pas mais propose à l'enfant de trouver lui-même et de l'aider ensuite en le soutenant. L'auteur note une certaine évolution de la société face à ces jeunes qui ne sont plus forcément recrus dans des institutions loin de tout et fermés. [...]
[...] Comment éduquer des enfants sans repères Philippe GABERAN Biographie de l'auteur Né en 1957 Philippe Gaberan commence ses études en faculté de philosophie. A l'âge de 20 ans il apprend soudainement qu'il va devenir père, il doit alors penser à subvenir aux besoins de sa famille à venir et donc trouver du travail. Il débute alors sa carrière comme éducateur dans un foyer pour adultes déficients intellectuels. Néanmoins grâce à un réseau d'amis qu'il s'est créé lors de ses études il continue de se passionner pour la philosophie et obtient sa licence. [...]
[...] Ceci en allant voter et en faisant un vote réfléchi et étudié. Il faut aussi un travail en commun entre les différentes institutions. En effet si chacun travail de son côté on passe de la cohérence à la co-errance. Malheureusement beaucoup d'alliances s'effondrent faces aux difficultés budgétaires et aux décentralisations. Chacun peut alors interpréter les choses à sa manière et de son coté comme il l'entend. De même au sein des institutions elles mêmes, le travail en équipe ne doit pas rester qu'une idée mais une réalité. [...]
[...] Le père était alors présent quand l'enfant était absent L'auteur ne nie en aucun cas les biens faits de l'accompagnement du père durant la grossesse mais implique que la mode a grignoté la signification réel de l'accompagnement à savoir la volonté d'un homme et d'une femme de s'engager ensemble et jusqu'au bout dans un voyage dont l'itinéraire est incontrôlé. Avoir un enfant demande plus qu'un coup de foudre amoureux il nécessite le véritable amour. De plus trop de couples font l'enfant de la réconciliation, un enfant autour duquel et grâce auquel tout redeviendrait comme avant. L'auteur pense de plus que l'instinct maternel n'existe pas mais qu'il se travail et s'apprend. Les femmes qui ne le ressentent pas sont elles aussi victimes de culpabilité. [...]
[...] Pour les enfants du Maghreb ils sont eux au milieu de deux cultures. Ces enfants sont contraints à l'identification multiple. De plus le père de l'enfant divorcé se met souvent dans le rôle du papa copain, il a le bon rôle et en perd celui d'adulte. De même pour l'enfant du Maghreb, de part sa culture le garçon est l'enfant roi à la maison et n'est pas sur un pied d'égalité face à la femme. Cette éducation crée un fossé entre la réalité civile et celle de la maison, ce qui rend son intégration plus difficile. [...]
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