Douze leçons sur l'histoire est un livre consacré à la réflexion critique en histoire. Il a été écrit en 1996 par Antoine Prost.
Né en 1933 dans le Jura, l'auteur a soutenu une thèse intitulée Les Anciens combattants et la société française (1914-1939). Il a occupé un poste d'enseignant à Paris I, de 1979 à 1998, et a été l'auteur de nombreux livres dont beaucoup traitent la question de l'enseignement.
Dans un contexte nouveau où l'interrogation méthodologique est de plus en plus fréquente, il est important de réfléchir sur l'orientation de celle-ci. L'œuvre d'Antoine Prost présente le métier d'historien en douze étapes. Après précision de la place de l'histoire dans la société, l'auteur explique le travail de l'historien puis les évolutions de son approche et de sa méthodologie.
[...] Pierre Bourdieu a insisté sur l'importance de l'historisation des concepts.[13] L'écart entre la chose désignée et le concept qui la représente doit être vérifié. Ce travail est prescrit par Seignobos qui le désigne sous le nom de critique d'interprétation. Le concept a une profondeur diachronique que l'historien ne peut se permettre de négliger. La permanence d'un mot n'est pas celle de ses significations et le changement de ses significations ne coïncide pas avec celui des réalités qu'il désigne. III. De l'histoire comme science III.I. L'imagination comme outil de compréhension L'histoire est un métier. [...]
[...] Essai sur les limites de l'objectivité de l'historien, Gallimard Paris, page164. KOSELLECK Reinhhart, Champ d'expérience et horizon d'attente, Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques, EHESS, Paris p. 307-329. SIMIAND François, Méthode historique en Science sociale, Revue de synthèse historique p MARCILHACY Christiane, le Diocèse d'Orléans sous l'épiscopat de Mgr Dupanloup, 1849-1878, Plon Paris. Douze leçons sur l'histoire, p RICOEUR Paul, Temps et récit, Seuil, Paris vol, 1983-1985, p SEIGNOBOS Charles, L'histoire dans l'enseignement secondaire, p. 15- 18. Douze leçons sur l'histoire, p Op Cit. [...]
[...] La statistique est utilisée par Durkheim dans son œuvre Le Suicide. Elle permet au savant de déterminer les causes de l'acte suicidaire. Il démontre la non-influence des facteurs psychopathiques. Les cartes de suicides par département sont différentes de celles de consommation d'alcool, de même il n'y a pas plus de suicidés lorsqu'il y a une plus grande proportion d'aliénés dans une région. L'étude établit que l'absence de lien social est le facteur principal du suicide. Les sociologues estiment que la méthode comparative permet de constituer une science sociale. [...]
[...] La mise en intrigue configure la perception de l'évènement. IV.II. La narration L'histoire raconte, elle se constitue en récit. Un récit qui échoue à expliquer est moins qu'un récit, un récit qui explique est un récit pur et simple.[28] La narration se distingue du récit contemporain. Le narrateur n'est pas le spectateur immédiat de l'action, il vient après et connait déjà l'histoire ultérieure. Cette connaissance lui permet de construire une argumentation en retenant ce qui lui semble important de narrer. [...]
[...] Premièrement, il est impossible compte tenu des limites morales de l'homme d'entrer en connivence avec certains sujets. Il est impossible de faire l'histoire du nazisme par ce procédé, car il faudrait s'identifier à Hitler, ce qui est inenvisageable. Deuxièmement, il est toujours difficile de prendre de la distance et d'être impartial. Le troisième problème est celui du risque d'anachronisme psychologique.[21] L'historien ne se fourvoie-t-il pas en se mettant à la place d'hommes d'un autre temps ou d'un autre milieu ? L'imagination joue un rôle crucial. [...]
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