Le développement n'est pas linéaire : il est constitué de stagnations, régressions… L'enfant expérimente le monde, s'y adapte (inhibitions, disparitions de certains comportements…)
Les frontières entre « normal » et troubles ne sont pas claires, il faut étudier pour cela l'enfant dans sa globalité, noter l'évolution au long terme.
Deux fonctions principales de l'apprentissage de sa langue maternelle :
• Communication
• Représentation
Il s'agit donc d'une communication représentationnelle c'est-à-dire l'expression, à son entourage d'idées plus complexes, plus riches.
- Babillage dès 2 mois dans toutes les langues. Les bébés vont alors sélectionner les sons, les phonèmes correspondant à leur langue de socialisation.
- Apprentissage d'un répertoire verbal (dimension lexicale et sémantique). Il apprend du vocabulaire (1er mots vers la fin de la 1re année). Les compétences du bébé dépendent de la présence de l'adulte qui vient repérer la présence des mots.
- Apprentissage de la grammaire de sa langue. Il apprend l'organisation des mots en énoncés : de 2 mots à des énoncés plus complexes dans le temps.
- Repérage du contour intonatoire et apprentissage de la prosodie
- Apprentissage des conditions d'usage du langage, c'est-à-dire ce qu'il faut dire à qui dans quelles circonstances pour développer une communication efficace.
L'intention de communication s'actualise en fonction de l'interlocuteur. La réussite de cette dernière dépend des compétences du bébé mais aussi des interlocuteurs à leur attention : les compétences des enfants sont aussi celles de leur entourage.
En effet, ils apprennent en partie en imitant (dès quelques jours et après le stade sensorimoteur selon Piaget) mais il n'apprend pas à parler tout seul ! Il doit être avec des adultes qui adaptent leur langage à l'enfant et qui créent des formats de communication (BRUNER): situations très ritualisées, répétitives dans lesquelles l'enfant va apprendre sa place, ce qui va le rendre de plus en plus actif et prédictif. Il y participe grâce aux mimétismes, mots…
[...] On fait alors l'hypothèse que les pères seraient des ponts vers l'extérieur, ils permettraient de s'adapter à des énoncés plus complexes qu'ils retrouvent hors famille. Pour tous les pays et tous les milieux sociaux, il existe des procédés de simplification (intonation, pauses, lexique ) mais il existe également des cultures qui sont des exceptions telles que les communautés indiennes qui parlent tout bas à leurs enfants ou les Papous de Nouvelle-Guinée qui parlent très peu à l'enfant Plus on connaît l'enfant, plus on adapte notre langage, plus l'expérience de l'interaction joue Au-delà des procédés de simplification, comment les adultes aident-ils au développement de la communication ? [...]
[...] Dans les années 50 aux Etats-Unis, le travail se porte sur la dimension sociale du langage dans le champ de la psychiatrie et de l'anthropologie avec l'école de Palo Alto : On ne peut pas ne pas communiquer Il y a ici l'idée de différents registres de communication. C'est une contradiction entre ce que nous disons et notre attitude. A la base des travaux interactionnistes en U.R.S.S. et aux Etats-Unis, on trouve la notion d'interaction. L'interaction est toute action conjointe mettant en présence au moins deux acteurs, chacun d'eux modifiant son comportement en fonction des réactions de l'autre. [...]
[...] Dans l'écoute des textes, des fœtus préfèrent un texte déjà entendu par rapport à un texte nouveau. Les fœtus mémorisent. C'est une mémorisation transnatale puisqu'ils réagissent à ce qu'ils ont entendu pendant la vie fœtale. La mémoire du nouveau-né Expérience : La succion non nutritive. La succion est un comportement vital maîtrisé avant la naissance. L'utilisation de cette technique permet d'évaluer les capacités perceptives. Cette technique permet l'enregistrement de l'amplitude des mouvements de succion spontanés qui forment la ligne de base. [...]
[...] Vers 6 7 ans, il commence à utiliser des connecteurs pour lier les énoncés, il y a une cohérence des énoncés : il donne la trame de l'histoire mais il éprouve des difficultés. Cette construction narrative continue à se développer jusqu'à la pré- adolescence, période durant laquelle elle est définitivement acquise, où la continuité thématique est respectée La compréhension des récits se trouve facilitée dans le temps puisque ses expériences personnelles augmentent et ainsi interviennent dans la compréhension. Les encouragements, la valorisation, les demandes de résumé par l'adulte qui permettent la simplification vont guider la construction du récit chez l'enfant. [...]
[...] Pour les négatifs, il va d'abord apposer un adverbe négatif en général au début pas médicaments pas dodo Vers 4 ans, il va intégrer la négation au cours de la phrase. La double négation étant beaucoup plus tardive du fait que les adultes l'utilisent très peu à l'oral. Les phrases passives sont elles aussi utilisées tardivement pour les mêmes raisons de 10% de nos énoncés et encore moins à la maternelle) vers 6-7 ans mais ce n'est pas encore maîtrisé (seulement vers 9-10 ans) : il y a de très fréquentes erreurs commises dues à leur difficulté de compréhension qui croit lorsque la logique permet que les rôles soient interchangeables. [...]
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