Cet article intitulé "Les connaissances métacognitives en lecture-compréhension chez l'enfant et l'adulte", a pour but d'étudier les connaissances métacognitives en lecture-compréhension chez les enfants et les adultes. Les connaissances métacognitives se décomposent en trois dimensions et interviennent dans le processus de compréhension en lecture : l‘évaluation, la planification et la régulation. Beaucoup d'études se sont intéressées aux différences individuelles dans les connaissances liées aux capacités de compréhension.
Cependant, les auteurs de l'article considèrent qu'il existe d'autres caractéristiques à intégrer dans ces études pour améliorer les résultats obtenus : comparaison entre des sujets jeunes et des sujets adultes en vue d'observer d'éventuelles différences liées à l'acquisition de connaissances plus élaborées, analyse des différences entre bons et mauvais compreneurs et surtout effectuer cette expérimentation sur des sujets français afin d'examiner des variations interculturelles.
[...] Ainsi nous pouvons concentrer notre mise en perspective de cet article en analysant les résultats obtenus et en tentant de trouver des explications cohérentes. Dans la première étude effectuée sur des enfants de 9-11 ans, les résultats montrent qu' Ils sont conscients de ne pas toujours tout comprendre mais n'estiment pas correctement leur niveau à une tâche particulière A cet âge, les enfants n'aiment pas être confrontés à l'échec. Du coup, ils avouent qu'ils ne comprennent pas tout, comme s'ils savent que c'est une évidence pour l'adulte, mais ne sentent pas pour autant leurs capacités altérées pour la réalisation d'une tâche donnée. [...]
[...] Ce constat permet d'accepter l'hypothèse de base formulée par les auteurs à savoir que les connaissances métacognitives ont une influence sur le niveau de compréhension. Dans la seconde étude effectuée sur des adultes étudiants, les résultats montrent que beaucoup d'étudiants continuent à attribuer les difficultés en lecture à des aspects locaux ou à des processus généraux, plutôt qu'à des aspects globaux et des traitements spécifiques Lorsqu‘on parle de difficulté en lecture les premiers éléments qui nous viennent à l'esprit sont des causes directement liées aux mots eux- mêmes et non liées à traitements et stratégies ciblées. [...]
[...] Mise en perspective de l'article Cet article apporte de nouveaux éléments dans la façon d'appréhender la compréhension de texte chez l'enfant et l'adulte que nous n'avions pas abordé dans le cours. La compréhension de texte correspond à l'activité par laquelle l'individu utilise et acquiert des connaissances. C'est un va-et-vient entre l'utilisation de mes connaissances et l'intégration de nouvelles connaissances dans le but de modifier mon stock de connaissance. Cependant, la compréhension de texte reste une activité complexe qui ne nécessite pas uniquement de décoder et intégrer des informations nouvelles. [...]
[...] Les enfants observés ont des connaissances assez élémentaires des stratégies de planification de l'activité de lecture : ils sont conscients des objectifs généraux liés dans un contexte d'apprentissage mais pas des stratégies spécifiques que cela implique d'adopter Les enfants observés ont des connaissances assez élémentaires des stratégies de planification de l'activité de lecture : ils sont conscients des objectifs généraux liés dans un contexte d'apprentissage mais pas des stratégies spécifiques que cela implique d'adopter Là encore, on peut expliquer ces deux constats par l'apprentissage scolaire qui, que ce soit en CE2,CM1 ou CM2, n'a pas encore abordé en profondeur toutes les stratégies à mettre en place pour une meilleure compréhension. On apprend aux enfants à se servir d'un dictionnaire pour trouver le sens d'un mot et non à l'analyser et le mettre en relation avec des informations présentes dans le texte pour en déduire une possible signification. L'apprentissage est encore centré sur la lecture de texte à haute voix pour s'entraîner et améliorer la prononciation des mots. [...]
[...] Enfin, nous avons donc constaté que les connaissances métacognitives influencent la compréhension de texte alors que ces connaissances cognitives ne sont pas inculquées aux enfants scolarisés dès leur plus jeune âge. Elles interviennent beaucoup plus tard dans la scolarité. C'est pourquoi, sachant que les connaissances métacognitives peuvent être un prérequis de la compréhension de texte, ainsi qu'un bon prédicateur du niveau de l'enfant en lecture-compréhension, on peut alors se permettre de suggérer qu'un changement de méthode d'enseignement peut être envisageable et permettre à l'avenir, d'obtenir de meilleurs résultats sur des études comme celles que nous venons d'analyser. [...]
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