Historiquement les premières notions d'éducation concernant la santé sont celles de l'hygiène.
Hygiène: du grec hugieinon qui signifie santé.
* Partie de la médecine étudiant les moyens individuels ou collectifs, les principes et les pratiques qui visent à préserver ou favoriser la santé. L'hygiène est basée sur des principes, avoir une bonne hygiène est le fait de respecter ces principes.
* Ensemble des soins apportés au corps pour le maintenir propre.
* Ensemble des conditions sanitaires d'un lieu.
Durant les 18e et 19e siècles l'enseignement de l'hygiène se met en place dans la société française. Toutefois dans les milieux ruraux, le poids des traditions et des croyances ainsi que l'insuffisance des équipements freinent quelque peu son avancée. « La forte proportion d'illettrés au sein de cette population, peu scolarisée » limite aussi la diffusion des règles d'hygiène.
Fin 19e l'enseignement de l'hygiène s'inscrit dans l'instruction morale et laïque de l'école, qui remplace celle de la religion. Cette évolution dans les pratiques traduit un besoin de santé mais aussi le développement du poids convaincant de la science. Le système philosophique positiviste de cette période valorise nettement l'hygiène. Ainsi on va la retrouver dans les programmes scolaires encore après 1945. son essor est facilité par l'amélioration des conditions de vie et l'évolution des modes d'information.
La question du rôle de l'école dans la promotion de la santé se repose à propos de la sexualité qui représente un besoin social d'éducation dans les années 1970 (suite au développement du féminisme, des pilules contraceptives, de la mixité, mai 68, etc.) La « circulaire Fontanet » 1973 relance l'hygiène sous une forme quelque peu différente; une amorce de l'éducation à la santé.
A partir de ce moment-là,on observe deux logiques de santé. D'une part les questions sur la santé reprennent leur place dans l'enseignement et d'autre part, des actions d'éducation à la santé voient le jour sur le créneau vie scolaire. Les programmes s'enrichissent donc d'un apport d'informations et de connaissances sur la santé.
[...] Le terme d'actions d'éducation à la santé percute avec la volonté de tissage à travers les enseignements. D'autre part, il n'est pas toujours simple de repérer l'action en tant que telle, car de nombreuses interventions informelles ou spontanées ne sont pas comptabilisées. L'évaluation de la pertinence de ces actions nécessite d'analyser différents éléments. Une réflexion est à mener sur la raison de cette action, le public à qui elle est destinée, les personnes qui vont la mettre en place, son repérage dans le temps et dans l'espace et ses modalités de mise en place. [...]
[...] De manière non exhaustive, citons, la volonté d'oeuvrer pour le respect de toute personne, favoriser l'équité et la réduction des inégalités, la solidarité, l'entraide, la coopération, valoriser les aptitudes au bien-être et à l'intégration sociale par le biais du développement de l'estime de soi. Il existe des confusions sémantiques entre promotion, prévention, protection et éducation à la santé. La promotion de la santé englobe les actions qui ont pour but d'accroître le niveau de santé des populations. Elle inclut donc l'éducation à la santé ainsi que les mesures pour changer l'environnement et les règlements mis en place dans le sens de la bonne santé.Elle se traduit par des pratiques différentes selon les pays. [...]
[...] Le début des années 1990 est marqué par des actions et des évolutions ; une mise au point de la politique nationale de santé est indispensable Deux courants d'éducation à la santé se distinguent à ce moment-là en Europe : En Europe du Nord, la health promoting school, caractérisée par la volonté d'atteindre une image de soi positive, globale et un aspect éducatif travaillant la relation à l'autre, le jugement critique et la responsabilité En Europe du Sud-est, la tendance est plus à l'information et la prévention des risques. L'objectif étant pour les deux courants d'accroître les connaissances qui développent les savoir-faire et savoir- être. Mais le soutien institutionnel est trop faible dans les textes et engendre des problèmes de coordination entre les différents acteurs. La fin des années 1990 est une période de prise de distance. Un consensus européen sur l'approche globale et la promotion de la santé critique le modèle unique psychosociologie de L'Europe du Nord. [...]
[...] La dimension éducative est de plus en plus en plus développée et apparaît dans les programmes et dans les instructions. Cependant, les programmes restent assez discrets concernant la dimension affective et relationnelle de l'éducation à la santé.Il semblerait d'autre part, que les enseignants ne soient pas suffisamment préparés et aidés à éduquer à la santé. La circulaire de 1998 clarifie les orientations pour l'éducation à la santé à l'école ; elle a pour objectif le développement des compétences, qui repose à la fois sur l'appropriation de connaissances utiles pour comprendre et agir, la maîtrise de méthodes de pensées et d'action et le développement d'attitudes (estime de soi, respect des autres, solidarité, autonomie, responsabilité) Pour la majorité des enseignants, les enseignements forment à des méthodes de pensées et des modes de raisonnement. [...]
[...] Les professionnels sont en demande concernant la sensibilisation à la santé et la formation à éduquer, cependant il appartient aux reponsables de formation de décider ou pas de mettre ces dispositifs en place en fonction de la conception qu'ils en ont et de leurs valeurs. D'autre part, il semblerait aussi qu'il y ait un manque de formation concernant le travail en équipe. Nous avons cité précédemment l'importance de la relation entre tous les acteurs pour proposer une éducation à la santé de qualité, qui favorise le bien-être de l'enfant. [...]
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