Dubet est un défenseur de l'école. Pour lui, l'école est une grande invention républicaine.
Pour introduire ce livre, Dubet va distinguer le fond et les formes de l'école républicaine.
Le fond de l'école républicaine est porté par des principes et des valeurs. Cette école républicaine, Dubet la définit selon plusieurs grands axes :
-l'école est définie par un projet éducatif, celui de former des citoyens en leur apportant une culture commune et une capacité critique à tous,
-ce projet éducatif est soutenu par une politique d'égalité des chances,
-l'école sépare l'instruction de l'éducation.
Pour lui, le débat essentiel de l'école se situe dans cette réflexion : Comment transformer l'école et sommes-nous en capacité de faire en sorte qu'elle soit au plus proche de ses valeurs et de ses principes républicains fondateurs ? Ou bien, l'école doit-elle rester conforme aux formes d'organisation et d'enseignement originelles ?
La société a changé, et si l'on veut défendre les principes et les valeurs de l'école, il faut changer l'école tout en la faisant rester républicaine.
Le débat ne se situe pas au niveau des valeurs, que la grande majorité partage, mais au niveau des faits.
L'école, les élèves, la société se sont fondamentalement transformés depuis la III° république.
Les formes d'organisation, les pratiques d'enseignement et le public scolaire, eux aussi, ont muté avec la société.
Dubet ne remet pas en cause ces fondements républicains qui prônent l'intégration culturelle, nationale ainsi que la culture citoyenne qui favorisent l'égalité sociale et scolaire.
Il pose la question des liens entre les pratiques, les formes et les principes fondateurs, et par conséquent de leurs conditions de réalisation.
Ainsi le sentiment d'affronter une crise scolaire est très vif. En effet face à la tentative de l'école d'accomplir son projet en direction d'un public et d'une société qui changent, la nostalgie des anciens temps a souvent refait surface (sans un retour total à l'ordre ancien). La nostalgie de l'école de la III° république est donc forte.
En près de quarante ans, l'école républicaine fondée par la III° république est devenue une école démocratique de masse. Cette longue évolution a introduit de nombreux changements fondamentaux.
Pour Dubet, ce qui menace l'école, c'est le décalage entre les principes affichés et la réalité des pratiques et des expériences des acteurs qui la composent.
[...] p65 L'hypocrisie scolaire, Seuil Extrait du rapport rédigé par François Dubet en Mai 1999 le collège de l'an 2000 Cf. p.98 80% au bac et après ? [...]
[...] A cette interrogation, Dubet répond que l'on ne doit plus être déterminé par des programmes trop ambitieux que ne peuvent atteindre la plupart des élèves, mais par des programmes qui ont un objectif largement partagé. Mais, encore une fois il ne définit pas ces objectifs partagés. Cette question est au centre du débat sur l'école et ce qui importe aujourd'hui c'est la capacité de se poser politiquement ses problèmes. L'école ne peut pas se transformer elle-même. Cf. p .13 Cf. p26 Cf. p37 J'en ai cité quelques une dans la première partie Cf. p63 L'école, Dominos Flammarion Cf. [...]
[...] Il faut éviter que l'école soit l'école de l'échec. Au lieu de proposer la compétition comme objectif, l'école doit viser l'intégration de tous ces élèves. Parmi les propositions de Dubet, certaines sont pour moi réalisables et pourraient se concrétiser assez facilement. Il propose notamment de remettre à niveau des élèves en avec des lacunes importantes, de favoriser une plus grande cohérence des enseignements et des équipes pédagogiques, de diversifier les méthodes d'apprentissages, de promouvoir la culture technique, de reformer le pilotage des collèges afin de lutter contre l'accroissement des écarts entre les établissements, et d'améliorer la vie du collège en y associant davantage les parents et les élèves. [...]
[...] En accroissant son emprise, elle détermine directement les carrières des élèves au cours d'une scolarité plus longue : elle sanctionne et hiérarchise les élèves puisque toute une classe d'âge est invitée à prendre part à la même compétition scolaire. D'où un changement de nature pour le système scolaire qui engendre des crises. Cette ouverture à tous rend ce système plus juste mais le conduit aussi à sélectionner lui- même les élèves. L'enseignement secondaire n'étant plus réservé qu'à une seule partie de la population, il est ouvert à tous et tous y sont progressivement sélectionnés. Bourdieu avec les héritiers démontre que cette sélection existe toujours dans le monde scolaire, et que celle-ci se réalise dorénavant en son sein. [...]
[...] La société a changé, et si l'on veut défendre les principes et les valeurs de l'école, il faut changer l'école tout en la faisant rester républicaine. Le débat ne se situe pas au niveau des valeurs, que la grande majorité partage, mais au niveau des faits. L'école, les élèves, la société se sont fondamentalement transformés depuis la III° république. Les formes d'organisation, les pratiques d'enseignement et le public scolaire, eux aussi, ont muté avec la société. Dubet ne remet pas en cause ces fondements républicains qui prônent l'intégration culturelle, nationale ainsi que la culture citoyenne qui favorisent l'égalité sociale et scolaire. [...]
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