Longtemps tue ou niée, la violence féminine est devenue un champ de recherche fécond depuis les années 1970, d'abord dans la littérature anglo-saxonne, plus récemment dans les pays européens et en France. Cet intérêt est au croisement des études sur le genre qui ont diversifié leurs objets de recherche, et des travaux sur les déviances, les délinquances et la criminalité (Cardi et Pruvost, 2011). En dépit du processus d'émancipation des femmes – et de l'hypothèse parfois soutenue d'une augmentation dès lors probable de la criminalité féminine – et à rebours d'une médiatisation croissante des faits de violence commis, en particulier, par des jeunes filles, le constat majeur demeure la faible représentation des femmes et des filles dans l'acte déviant repéré.
[...] Au fur et à mesure des semaines d'activités, il apparait de meilleures relations entre élèves mais aussi entre élèves et professeurs. En effet, durant ces activités des liens se créent qui ne sont pas forcément des liens propres à l'école. En faisant connaissance à travers des activités bien souvent coopératives, ou basées sur des échanges (verbaux et/ou physique), les élèves se découvrent et apprennent avec l'autre. Dans ce sens, des notions de respect mutuel et de politesse s'instaurent peu à peu et garantissent une diminution non négligeable des violences tant verbales que physiques. [...]
[...] Se démarquer, être poli n'est pas évident parce qu'on sort du lot. » Certes, la violence féminine à l'école aurait augmenté ces dernières années. En particulier, le nombre de jeunes filles mises en cause par les services de police du à des interventions dans le milieu scolaire n'aurait cessé de croître depuis 2005 ; elles étaient en 2005 et en 2010. Toutefois, en 2012, le nombre global de personnes mises en cause a baissé, aussi bien dans la population masculine que dans la population féminine. [...]
[...] Pareillement, dans les nombreux travaux sur la violence à l'école, il apparaît que les filles sont globalement plus respectueuses des normes scolaires, plus calmes et moins agressives. De leur côté, les garçons réagissent davantage par la force ou par la violence verbale et physique (Debarbieux et Joing-Maroye, 2013). D'un point de vue sociologique, il va de soi que ces comportements différenciés suivant le genre sont aussi le fruit d'un apprentissage et de la mise en œuvre de multiples stratégies normalisantes qui orientent les façons d'être et d'agir des enfants. [...]
[...] Les plaisanteries et insultes à caractère sexuel sont monnaie courante dans les collèges et les lycées. Le silence, involontairement complice, du personnel éducatif épuisé tend à légitimer ces violences sexistes. Les pratiques de la mixité sexuée au quotidien, notamment celles des élèves entre eux dans le second degré, sont marquées par des échanges corporels et verbaux érotisés, empreints d'une violence sexiste quotidienne, pas spectaculaire, mais généralisée. On constate un sentiment d'isolement des personnels sanitaires, sociaux et éducatifs, un relatif silence des enseignants, un extrême désarroi de tous. [...]
[...] Pour ce faire, je propose de réduire une journée de la semaine pour libérer une après-midi qui sera consacrée à l'organisation d'activités. Il s'agit de proposer une multitude d'activités, sur base des propositions des acteurs de l'enseignement, telles que des activités sportives, des jeux de sociétés, des ateliers de bricolages, de lectures afin que chacun des élèves puisse trouver quelque chose dans ses gouts. Ce type d'organisation a déjà été utilisé dans des établissements à risque de haute violence. Les résultats sont probants si ces activités sont bien règlementées et encadrées. [...]
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