Les raisons qui m'ont poussé à traiter du behaviorisme, à travers son chef de file Skinner, sont multiples. Tout d'abord, parmi tous les courants pédagogiques étudiés, il est celui qui se trouve le plus proche à mes yeux de mes disciplines de prédilection : les maths et l'informatique. A noter par ailleurs que Skinner avait compris toute l'importance de l'informatique alors qu'elle n'en était qu'à ses premiers balbutiements de science embryonnaire au début des années 70 : à ce titre, il fut un visionnaire. Quant à l'un des projets affichés par cette « psychologie du comportement » comme elle se définit elle-même, à savoir l'élévation du statut scientifique de la psychologie, je le trouve particulièrement intéressant, tant il est vrai par exemple que lorsque les sciences dites humaines se mettent en tête de procéder à des recherches dites scientifiques, elles n'en ressortent pas forcément grandies, malgré l'arsenal de lois statistiques qu'elles mettent en action dans leurs études, comme nous l'ont prouvés certaines recherches étudiées dans le cadre des travaux pratiques de recherche.
[...] Là encore, il faudra attendre l'essor des TICE pour qu'enfin les visions de Skinner en la matière puissent trouver leur support adéquat ; mais désormais, plus personne de sensé ne saurait remettre en question tout l'apport possible de l'informatique dans l'enseignement, pour autant qu'on l'utilise à bon escient. Que reste-t-il de l'héritage skinnerien dans ma propre vision de l'enseignement ? Pas mal de choses en définitive. Outre l'usage périodique des TICE, j'aime l'idée de la participation active de l'élève grâce à son interaction constante avec les contenus d'apprentissage, tout comme la rétroaction rapide et systématique qui permet à l'apprenant de prendre conscience de ses réussites ou de ses erreurs et de corriger ces dernières. [...]
[...] Ses dérivés sont clairement ceux qui se sont avérés les plus efficaces dans la vaste étude menée aux Etats-Unis et relatée par C. Gauthier, il me semble par conséquent qu'une analyse fouillée de cette forme de pédagogie s'impose, pédagogie que chacun s'efforcera naturellement d'adapter en fonction de ses besoins d'enseignant et des améliorations qu'il pense pouvoir y apporter via les pédagogies nouvelles : mais à mon avis, la part du behaviorisme dans notre enseignement ne saurait être négligée pour un enseignement efficace. Sources "Pour une science du comportement : le behaviorisme", B. F. [...]
[...] Skinner, Delachaux & Niestlé Neuchâtel, Paris p Idem, p. 11-16. Idem, p.247. Idem, p. 141. [...]
[...] Skinner, Delachaux & Niestlé Neuchâtel, Paris Idem, p.25. Idem, p. 20-21. Idem, p.24. La pédagogie : Théories et pratiques de l'Antiquité à nos jours C. Gauthier et M. [...]
[...] [ ] Un caneton apprendra à donner un coup de bec sur un point du mur si cette action rapproche l'objet de lui. C'est seulement lorsqu'on saura ce qu'un caneton a appris durant son existence, et comment il l'a appris, qu'on pourra être sûr de ce dont il est équipé à la naissance Ces contingences, associées à la sélection naturelle évoquée par Darwin pour celles de survie et particulièrement importantes dans le développement des compétences pour celles de renforcement, sont donc fondamentales et peuvent expliquer à elles seules ou presque pour lui la quasi totalité des phénomènes dont les mentalistes masquaient l'explication derrière un rideau opaque de fumée portant le nom d' esprit ou instinct En réponse à l'assertion de Vannevar Bush en la matière, qui voyait en l'Homme bien plus qu'un simple animal puisqu'il avait conscience de son existence, Skinner rétorque ainsi[8] que le behavioriste donne une réponse plus simple. [...]
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