Lors de cette séance, énoncez en l'expliquant la stratégie pédagogique que ce professeur d'arts plastiques a choisi pour travailler avec cet élève.
Cette première séance sert tout d'abord d'observation au professeur d'arts plastiques. Cela est utile pour apprendre à connaître Raphaël, ses comportements, ses habitudes, ce qu'il aime ou n'aime pas, etc… Raphaël doit également prendre ses repères et s'habituer à la présence de cette nouvelle personne. C'est également pour cette raison que la mère est présente durant la séance afin de ne pas modifier trop brutalement l'environnement de Raphaël, il doit se sentir en confiance et à l'aise pendant l'activité.
De la même manière, le déroulement au domicile est un moyen de rassurer l'enfant en travaillant dans un lieu qui lui est familier et dans lequel il possède déjà ses repères. La venue du professeur a été anticipée et annoncée à Raphaël à l'aide de son emploi du temps visuel qu'il peut consulter à chaque moment. La séance n'est donc pas perçue comme un imprévu ou un élément perturbateur.
[...] Raphaël peut-il visualiser combien temps dur l'activité ? Le matériel est-il organisé ? Raphaël sait-il ce qu'il doit faire ? Ce sont des hypothèses qui peuvent répondre en partie à l'interrogation que pose la perturbation. Question sur l'ensemble: À partir de l'analyse de ces trois séances de travail, quels enseignements tirez-vous pour l'accompagnement d'un élève avec autisme lors d'une activité pédagogique ? Pour commencer, il est important de respecter l'environnement de l'enfant. Il s'agit d'effectuer les séances dans un lieu qui lui est familier, dans lequel il possède des repères. [...]
[...] À propos de la troisième séance: Pourquoi Raphaël réalise-t-il cette activité dans l'agitation ? Le professeur part d'un élément que connaît Raphaël, néanmoins, les nouveautés peuvent s'avérer trop importantes pour une seule séance, en effet on relève quatre nouveaux éléments à intégrer à la représentation. De plus, le rameau devient de plus en plus abstrait, il s'éloigne davantage encore de la réalité, ce qui est une raison supplémentaire pour dérouter le jeune homme. Il y a différentes étapes dans le travail proposé, on peut se demander si elles ont été présentées auparavant à Raphaël, ce qui lui aurait peut-être permis d'anticiper et de comprendre ou simplement connaître l'aboutissement de la séance. [...]
[...] Qu'est-ce qui a provoqué ce trouble et comment se manifeste-t-il ? Les personnes autistes sont en règle générale très attachées au réel et elles peu accès à l'abstrait. Dans le cas de Raphaël, le professeur lui demande de réaliser une branche, mais les feuilles ne correspondent pas à la conception qu'il possède des vraies feuilles L'enseignant insiste sur l'exécution de la tâche, ce qui provoque des angoisses chez l'enfant. La représentation le contrarie, il cherche à échapper à la situation, car cela le dérange. [...]
[...] Les personnes autistes ont besoin de prévisibilité pour diminuer leur anxiété. Des supports visuels sont très efficaces, car c'est un des sens les plus développés chez eux. Un emploi du temps visuel par exemple avec des images ou des pictogrammes ou encore des mots selon le niveau de l'enfant permet de se situer dans le temps. Le visuel peut être utilisé à tout moment pas seulement pour se situer dans le temps. Ces supports doivent être à disposition de l'enfant en permanence pour faciliter la communication et la compréhension. [...]
[...] Raphaël s'agite, s'énerve, il est violent, il crie et se mord. La séance ne peut plus continuer dans ces conditions. Expliquez comment l'enseignante répond à cet incident. Que pensez-vous de sa réponse ? L'enseignante cesse la séance lorsque la crise surgit. Elle cherche une solution pour apaiser l'enfant rapidement. Elle apporte à Raphaël son sac de nains qu'il apprécie tout particulièrement, ces objets ont un rôle de renforçateur. Par la suite, elle utilise les nains comme base d'une nouvelle activité. [...]
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