Nous avons observé une situation éducative au sein d'une école maternelle en petite section. Cette classe comprenait 25 élèves âgés de 2 à 4 ans et était dirigée par un enseignant. Celui-ci exerce ce métier depuis seulement trois ans et était auparavant commercial. Une ATSEM et une stagiaire étaient aussi présentes.
Lorsque nous sommes arrivées à 9h15, les élèves étaient en train de goûter, ces derniers étaient séparés en trois groupes répartis chacun sur une table adaptée à leur âge. Nous nous sommes installées chacune à une table différente afin de se mettre à leur niveau. Les enfants mangeaient leur compote tout en nous observant. L'enseignant faisait des recommandations : « Prenez bien la compote avec vos deux mains et rapprochez-vous bien de la table ! » Sur l'une des tables, il y avait cinq filles et un garçon, deux d'entre-elles étaient proches et se parlaient dans l'oreille alors que les autres étaient plus éloignés. Le garçon a fait tomber de la compote sur la table et les petites filles nous ont regardé en nous signalant qu'il avait renversé son goûter. Peu après, l'enseignant a amené une élève à cette table car celle-ci ne voulait ni manger, ni s'asseoir. Comme elle pleurait, l'enseignant est resté au près d'elle un instant, sans l'obliger à manger son goûter. Sur l'autre table, quatre filles et deux garçons étaient présents. Trois d'entre-elles parlaient beaucoup alors que les autres ne disaient rien. Elles montraient leurs compétences : "Je n'ai pas renversé de compote" alors qu'une des filles qui ne parlait pas en avait renversé et donc cachait avec sa manche.
Puis, l'ATSEM a apporté des gobelets sur chaque table, chaque élève a son verre respectif qu'ils savent reconnaître. Certains élèves se sont fait un plaisir de montrer et de décrire leur verre. Ensuite, l'enseignant a confié une tâche à quelques élèves comme ramasser les couverts, faire un tour de classe avec la poubelle pour récolter les déchets ou encore vider l'eau des verres dans un sceau. Pour finir, chaque élève a sa propre éponge et nettoie sa place. Après ce goûter, les élèves se sont dirigés vers la salle de psychomotricité.
Tout d'abord, l'enseignant a fait asseoir les enfants sur l'estrade pendant qu'il installait la pièce. Il a séparé celle-ci en deux par une ficelle, d'un côté il a posé des cerceaux sur le sol et de l'autre côté il a mis des jouets de construction en vrac sur le sol. Ensuite, il a donné aux enfants les équipes sous forme de fabulation, en effet il a dit : "alors les souris jaunes sont : Maxime, Nina…, les souris vertes : Marc, Julie…"et ainsi de suite avec les souries bleues et rouges. Pendant son explication, une petite fille a crié très fort "caca", alors le maître a demandé d'un ton énervé qui venait de dire cela, et plusieurs enfants ont dénoncé cette petite fille. Alors, l'instituteur l'a grondée et lui a dit d'aller au coin, la petite fille semblait toute bredouille.
Ensuite, il a commencé la séance en appelant deux équipes pendant que les autres sont restés à jouer de manière autonome. L'enseignant a désigné un cerceau à chaque "petite souris", chaque équipe avait ses cerceaux regroupés loin de l'équipe adverse. Le maître a joué du tambourin et a dit "aux souris" de se déplacer dans la salle hors du "terrier". Au début, des enfants n'ont pas compris et sont restés assis dans le cerceau, le maître leur a réexpliqués les consignes et ils se sont levés. Les élèves se déplaçaient de manières différentes : certains faisaient des grands pas, d'autres des petits… Puis lorsque le maître a arrêté de jouer du tambourin, les enfants devaient retourner dans leurs cerceaux, certains se sont empressés et d'autres ont réagis moins vite. Ensuite, l'enseignant est allé voir chaque cerceau et a félicité l'enfant qui se trouvait dedans.
Pendant ce temps là, les autres élèves jouaient et certains venaient nous parler, par exemple une fille nous a demandé ce qu'on était en train d'écrire, et voulait qu'on lui dessine un tigre. Une autre est venue avec un gâteau d'anniversaire en lego, il fallait qu'on souffle pour éteindre les bougies. Enfin, un garçon est venu me dire que Tony était mort, je ne sais pas qui était Tony, est-ce une vraie personne ou bien un personnage de dessin animé ou de livre ?
Au bout de 20 minutes, l'instituteur a interféré les groupes, mais la petite fille qui a été punie ne voulait pas venir jouer, alors le maître lui a dit : "c'est bon Sarah, je t'ai punie tout à l'heure, maintenant c'est passé, alors tu viens jouer". Elle a alors accepté, cependant une autre petite fille est restée avec les legos alors qu'elle devait faire les souris, le maître lui a dit de venir, elle a répondu qu'elle ne souhaitait pas, il l'a emmenée mais elle est restée assise dans le cerceau alors il l'a autorisée à aller s'asseoir sur le banc. Puis, il a commencé la même activité que précédemment, un petit garçon voulait rejouer et a franchis la ficelle qui délimitait les deux espaces de jeu, le maître lui a dit de retourner là-bas, il a obéit. L'activité a fonctionnée assez bien, tous les enfants ont joué alors le maître les a félicités.
Ensuite, il a demandé à tout le monde de ranger les legos, certains enfants ont esquivé et ont préféré venir nous parler, mais le maître les a rappelés à l'ordre.
Après, l'enseignant a fait asseoir les enfants et a mis en place une activité assez calme. Il a donné à chaque élève un lego d'une certaine couleur, puis une petite fille est venue piocher dans le carton, et ceux qui avaient une pièce de la même couleur devaient lever la main. Il y avait beaucoup de bruit malgré les interventions du maître et certains enfants ne participaient pas au jeu, alors l'instituteur les a interpellés en disant : "ah, t'as vu Nicolas, dans ta main, c'est quelle couleur? et dans la main de Coralie? Oui c'est la même couleur, allez lève la main !" Cette activité a duré seulement 8 minutes car les enfants étaient très peu concentrés. Ensuite, c'était la récréation, mais nous avons arrêté notre observation ici.
[...] Observation d'une situation de classe d'un point de vue psychosociologique Première partie : Observation Deuxième partie : Analyse Observation Nous avons observé une situation éducative au sein d'une école maternelle en petite section. Cette classe comprenait 25 élèves âgés de 2 à 4 ans et était dirigée par un enseignant. Celui-ci exerce ce métier depuis seulement trois ans et était auparavant commercial. Une ATSEM et une stagiaire étaient aussi présentes. Lorsque nous sommes arrivées à 9h15, les élèves étaient en train de goûter, ces derniers étaient séparés en trois groupes répartis chacun sur une table adaptée à leur âge. [...]
[...] Les élèves appartiennent donc à la classe. Hogg résume bien ce concept de groupe puisqu'il dit : "Le groupe est essentiellement une collection restreinte d'individus en situation de face à face qui interagissent pour réaliser une tâche ou satisfaire des buts communs. Les membres du groupe éprouvent de l'attirance les uns pour les autres et ont des relations de rôles conformes aux positions respectives de chacun. Dans un deuxième temps, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur le concept de rôle. [...]
[...] Enfin, un garçon est venu me dire que Tony était mort, je ne sais pas qui était Tony, est-ce une vraie personne ou bien un personnage de dessin animé ou de livre ? Au bout de 20 minutes, l'instituteur a interféré les groupes, mais la petite fille qui a été punie ne voulait pas venir jouer, alors le maître lui a dit : "c'est bon Sarah, je t'ai punie tout à l'heure, maintenant c'est passé, alors tu viens jouer". Elle a alors accepté, cependant une autre petite fille est restée avec les legos alors qu'elle devait faire les souris, le maître lui a dit de venir, elle a répondu qu'elle ne souhaitait pas, il l'a emmenée mais elle est restée assise dans le cerceau alors il l'a autorisée à aller s'asseoir sur le banc. [...]
[...] Il peut y avoir deux types de situations induites par les attitudes. La première est l'attitude personnelle, elle correspond principalement aux préférences et aux goûts individuels et personnels. Puis la seconde est l'attitude sociale, c'est davantage un état d'esprit ayant une incidence sur le groupe. Ici les élèves ne se préoccupaient pas tellement de l'attitude à adopter puisqu'ils n'ont pas encore assisté à de nombreuses situations différentes. Ainsi, cela explique qu'ils s'agitent rapidement et qu'il faille souvent changer d'activité. En effet, d'après Thomas et Znaniecki, les attitudes sont des états de préparation psychique et nerveux organisé par l'expérience exerçant une influence directrice ou dynamique sur les réponses de l'individu à tous les objets ou situations avec lesquels il est en rapport. [...]
[...] Nous avons donc décidé de montrer dans cette analyse psychosociologique que les interactions existent dès le plus jeune âge. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur les différents concepts psychosociologiques à partir des exemples que nous avons pu observer. Tout d'abord nous mettrons en avant le concept de groupe, puis nous nous attarderons sur le plan individuel (rôle, conformité, attitudes). Enfin nous nous attacherons aux interactions entre élèves et enseignant (autorité, évaluation). Tout d'abord, nous constatons la présence de groupe au sein de la classe. [...]
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