Sciences humaines et arts, Exercice de ponctuation, correction d'un texte, artiste River Phoenix, biographie, carrière, A Night in the Life of Jimmy Reardon, John Phoenix, matérialisme, enfance malheureuse
Ce document propose de juxtaposer deux textes l'un après l'autre, l'un est truffé de fautes de ponctuation qu'il faut repérer et corriger dans le cadre de cet exercice. Le deuxième texte est la version corrigée. Voici le texte en question : "Il y avait dans le regard de River Phoenix la conscience de la souffrance du monde. River avait beau avoir le sourire sincère, il n'en était pas moins rempli de la connaissance du tréfonds des âmes. Parce qu'il était lucide, il savait que l'enfer est ici et maintenant, au fond de nous, et que rien ne peut changer les choses parce que la réalité est solide, froide et dure.
Il lui avait bien fallu être lucide. Ses parents, des hippies idéalistes, avaient choisi un mode de vie qui obligea River, l'aîné de sa fratrie, à travailler tôt pour financer le foyer familial. A peine un travail : chanter, jouer de la guitare, faire du spectacle, ce n'est finalement qu'un jeu. Mais quand le jeu devient nécessaire à la survie, quand le jeu se professionnalise, quand il perd un de ses attributs essentiels qui est la gratuité, alors le jeu n'en est plus un. Il n'y a plus de limites".
[...] River lui-même comprenait, d'abord confusément, puis sans doute avec de plus en plus d'esprit d'analyse, que l'univers dans lequel il avait mis les pieds allait le dévorer. Il n'avait que dix ans quand il refusa de continuer à sourire dans des publicités télévisées de crainte d'y perdre son âme. Dans les années 1980, la carrière de River explose. Les efforts de la mère de River, Arlyn, et de son agent, Iris, portent enfin leurs fruits. C'est là que John prend ses distances avec les affaires familiales. [...]
[...] Il exprime clairement des craintes sur l'avenir de la famille et les participations croissantes de ses enfants dans le monde de la télévision et bientôt du cinéma. Ainsi, il s'oppose fermement à la participation de River dans le film A Night in the Life of Jimmy Reardon. Mais sa femme Arlyn ne l'entend pas de cette oreille. Le succès de ses enfants, c'est ce qu'elle recherche depuis des années, tout en respectant leurs désirs. Elle ne les force pas, bien sûr. Ils sont eux-mêmes grisés par l'aventure. [...]
[...] » Entretien avec John Phoenix 24 juillet 2008 Entretien avec John Phoenix juillet 2008. [...]
[...] Il n'était pas loin de partager son avis et s'exprimait déjà ainsi dans les interviews de l'époque : « Mon père est inquiet car ce travail est plein de pièges et de tentations et peut nous détruire. Il ne veut pas qu'on devienne matérialistes et qu'on perde les valeurs dans lesquelles il nous a élevés. Bien sûr, il est heureux que nous réussissions, mais il a presque atteint un point où il peut tout laisser tomber, comme il l'a fait dans les années 1960, et partir dans une ferme pour se rapprocher de la terre. [...]
[...] Mais quand le jeu devient nécessaire à la survie, quand le jeu se professionnalise, quand il perd un de ses attributs essentiels qui est la gratuité, alors le jeu n'en est plus un. Il n'y a plus de limites. Plus de limites : River est né dans une famille, dans une époque, dans un monde sans limites. L'homme est infini, c'est entendu. Pasolini déjà nous avait prévenu dans ses interviews. Mais l'homme a tôt fait de se perdre dans cet infini qui le définit. [...]
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