Au sein d'une école accueillant une CLIS pour sourds et malentendants, analyse d'une situation éducative mettant en lien des élèves sourds et entendants afin d'analyser leurs comportements au cours d'un processus de compréhension.
[...] Au contraire, Gonzague fait tout pour surmonter ses difficultés et cherche vraiment à rentrer en communication avec les autres. Pour les enfants, il se montre moins difficile de créer un contact entre les mondes “entendants” et “malentendants”, il est alors dommage que ce ne soit pas les adultes qui leur montrent l'exemple. L'analyse du groupe éducatif a démontré qu'il s'agit d'une structure complexe où les interactions sont très importantes. En effet, la communication est ce qui prime au sein de cette séance d'orthophonie. [...]
[...] Exceptionnellement, un petit groupe d'enfants “entendants” a participé à ce cours afin de découvrir celui-ci. Observation Lors de cette séance, les élèves se mettent par groupe de deux, un enfant entendant et un “malentendant”. Ces derniers doivent comprendre une histoire d'après plusieurs images. La difficulté est qu'ils doivent discuter entre eux, créer des interactions mais en parlant et non en signant. Le but de l'exercice est de se comprendre l'un l'autre. Pour se faire, alors que les enfants “malentendants” analysent les diverses images, les autres élèves se mettent dos à celles-ci afin de ne pas pouvoir les observer. [...]
[...] Clarisse n'arrive pas à se faire comprendre et cela la perturbe beaucoup. Elle recommence plusieurs fois son observation mais se démotivant, elle ne prend plus part à l'exercice et Morgane ne sait plus comment la réintégrer dans l'activité. Clarisse exprime sa contrariété par des cris stridents, des gestes brusques. Une fois calmée, l'activité ne l'intéresse plus et elle préfère s'occuper en faisant un dessin. Par la suite, nous avons observé Gonzague et Antoine. Là encore, nous nous trouvons en situation d'échec cependant, celle-ci est plus raisonnable. [...]
[...] Antoine, quant à lui, fait beaucoup d'efforts pour comprendre son camarade. A eux deux, ils arrivent à surmonter leurs lacunes. Enfin, nous nous tournons vers Célia et Anthony. Célia est l'élève “malentendante” ayant le moins de problèmes au niveau de son articulation. Même si quelques erreurs sont remarquables, celle-ci s'exprime clairement et se fait très bien comprendre par son interlocuteur. Avant la fin de la séance, l'orthophoniste laisse un temps libre à chaque binôme afin de donner lieu à un échange commun sur l'exercice. [...]
[...] Cette analyse s'est montrée très enrichissante aussi bien au niveau psychosociologique, éducatif que personnel. [...]
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