Egalité des chances, milieu scolaire, théorie, pratique, instruction, école publique, milieu du travail, système éducatif français, méritocratie, enseignement, pédagogie, politique éducative
Si on pose la question à n'importe quel parent "pourquoi il envoie son enfant à l'école (entendre par là école publique) ?", il répondrait spontanément : "pour s'instruire et réussir". Cette réponse est tout à fait légitime puisque l'école, institution créée par, pour et dans la société, a pour mission de garantir sans distinction la réussite des générations montantes pour les préparer à s'intégrer dans cette société et dans le milieu du travail. C'est ce que nous apprend le principe de l'égalité des chances, qui est l'une des valeurs sur lesquelles est fondé un système éducatif. Idéalement parlant, pour les parents, l'école est l'école de la réussite. Cette dernière ne devrait donc pas connaître la notion d'échec. Si ces parents croient que le passage de leurs progénitures par l'école est synonyme de réussite, c'est au nom de l'égalité des chances.
[...] Quand l'enseignant arrive en classe, il a déjà préparé son enseignement et est prêt à le dispenser à toute cette classe et non pas à une partie de celle-ci. Par ailleurs, on n'a jamais vu un enseignant préparer 2 ou 3 versions d'une même leçon pour une même classe. D'emblée, l'enseignement par sa nature et l'enseignant par sa pratique sont en contradiction avec le principe d'égalité des chances. Pour pouvoir diluer cette contradiction, l'enseignant est appelé à intervenir constamment auprès des apprenants pour remédier à leurs difficultés d'apprentissage. [...]
[...] La promotion de l'égalité des chances en milieu scolaire passe aussi par la participation des parents à la vie de l'école dans le sens où il y a un va-et-vient permanent entre ces deux entités. Elles doivent contribuer d'une manière constructive à l'éducation des enfants en développant leur confiance en soi et en les habituant à la prise d'initiatives. L'école devrait aussi s'ouvrir sur la vie. Plus l'école se renferme sur elle-même et s'institutionnalise à outrance, plus elle s'éloigne de la société, plus elle se standardise et plus elle oublie les différences d'apprentissage des enfants, plus elle cultive l'inégalité des chances. [...]
[...] Qui dit égalité des chances, dit aussi une politique de gestion des différences. Qui dit gestion des différences, dit aussi un enseignement adapté à ces différences. Cela suppose que l'école, en mettant en pratique le principe de l'égalité des chances, est capable d'effacer toutes sortes de différences qu'elles soient d'origine ethnique, culturelle, économique, sociale, financière, etc. Cela suppose également que les produits de cette école, une fois leur parcours scolaire achevé, sont égaux s'agissant de leur accès au mode du travail, à l'enseignement supérieur, aux grandes écoles, aux carrières et formations d'excellence, etc. [...]
[...] Quelles sont les victimes de l'échec de l'école à garantir l'égalité des chances ? En premier lieu, les apprenants, À travers elles, les familles À travers elle, la société À travers elle, tout le pays (Manque à gagner en matière de développement). G. Quelles pertes et quels dommages engendre le non-respect de l'égalité des chances ? Énorme déperdition due à l'échec scolaire, Sur le plan économique, financement à fonds perdu, Sur le plan social, accentuation du chômage et de la délinquance, Dévalorisation du système éducatif, Méfiance vis-à-vis de l'école publique, Accentuation des inégalités sociales. [...]
[...] A cet âge, il est également important de conduire les enfants vers l'autonomie, ce qui leur permet de développer leur personnalité et, par la suite, se libérer ou de s'émanciper de certains assujettissements de leurs entourages. Par ailleurs, l'instauration de la culture de l'égalité des chances dans le préscolaire et le scolaire nécessite une remise en question de la formation du corps enseignant, qui convient beaucoup plus à un enseignement collectif qu'à un enseignement différencié. Cette formation doit se concentrer davantage sur le caractère éducatif d'un enseignement de qualité, car c'est l'éducation qui peut conduire vers l'autonomie, l'émancipation et l'épanouissement intellectuel. IV. [...]
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