Les échanges universitaires européens, linéaments d'une future Europe culturelle ? Les échanges étudiants (années 20-30)

Thèmes abordés

Échanges universitaires européens, future Europe culturelle, échanges étudiants, Europe, Allemagne, Autriche, France, Suisse, Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, Grèce, connaissance de la langue, but culturel, présence étrangère en médecine, cité universitaire internationale

Résumé du document

À la fin du XIXe siècle, s'est mise en place une circulation accrue d'étudiants et d'enseignants entre les différentes universités du continent. Cette circulation a été permise par quatre phénomènes indépendants, mais qui s'entretiennent l'un l'autre :
1. La diffusion du modèle universitaire allemand dans l'ensemble du continent fondé sur la liaison entre l'enseignement supérieur et la recherche.
2. La conviction que la science est un des moteurs du progrès économique, social et moral et que son internationalisation par les échanges est un phénomène positif.

Extraits

[...] La partie germanique plus peuplée n'a que trois universités complètes : Zurich, Berne et Bâle, elles attirent moins et surtout des étudiants germanophones ce qui ne contribue pas à une ouverture européenne ou internationale. La très forte présence d'étudiants russes à Lausanne comme à Genève avant 1914 est remise en cause par le passage au communisme. Alors qu'ils formaient le quart des étudiants étrangers Avant-guerre à Lausanne, les Russes ne représentent plus que 2 à des étrangers entre 1918 et 1928 et moins de après 1929[9]. [...]

[...] Ces hommes profitent du déclassement des fortifications pour obtenir des terrains de la Ville de Paris et y fonder une cité universitaire internationale afin de renforcer le rayonnement de la capitale et de remédier aux problèmes du logement étudiant. Aux premiers bâtiments d'origine privée (fondation Émile et Louis Deutsch de la Meurthe 326 chambres ouvertes le 9/7/1925) s'ajoutent des fondations successives d'autres pays, d'abord les plus proches de la France par la culture (le Canada [1926], la Belgique [1927] ou ses alliées [la Grande-Bretagne (1937), les États-Unis (1930), maison des provinces de France grâce à une donation américaine (1933) puis de toute l'Europe : Suède (1931), Danemark (1932), Grèce (1932), Suisse (1933), Espagne (1935), Hollande (1938), voire du reste du monde : Argentine (1928) Japon (1929), Arménie (1930), Cuba (1931), Indochine (1933). [...]

[...] Malgré ces efforts, la position et le rayonnement international des universités allemandes ont largement décru par rapport à l'avant-1914. Autour de 1900 on comptait environ d'étudiants étrangers en Allemagne, il n'y en a plus que dans les années 30. Même dans les universités les plus internationales comme Berlin et Munich après un bref retour au niveau d'avant-guerre en 1923 (sans doute grâce à l'inflation), on a plutôt une pente descendante et un niveau de à Munich et de à Berlin bien inférieurs au niveau français de dans les années 1920 et de vers 1930[3]. [...]

[...] cit. p Voir Eric J. Hobsbawm, Franc-tireur, Paris, Ramsay p et s. [...]

[...] Manitakis, art. cit., p Amélie Pol-Simon, la Cité universitaire de Paris des origines à la Seconde Guerre mondiale, maîtrise, Université de Paris-I notamment p.119-121. F. Wisard, l'université vaudoise d'une guerre à l'autre, Lausanne, Payot M. Marcacci, Histoire de l'Université de Genève, Genève, Université de Genève p Ibid., p V. Karady, ‘Student mobility'. Art. [...]