travail social, migrants, jeunes migrants, médiation interculturelle, gestion de conflits
La situation étudiée relate une situation où une équipe socioéducative est divisée en trois clans, avec trois points de vue différents, suite à la suspension d'un professionnel. Ces désaccords sont, eux aussi, nés d'un conflit entre un professionnel et un jeune migrant. Nous pouvons donc constater que cette question de conflit peut se retrouver dans de nombreuses situations, entre différentes personnes, quel que soit l'âge, le statut professionnel, la culture... Mais, tout d'abord, qu'entend-on à travers cette notion de « conflit » ?
[...] Les mécanismes du conflit dans les relations avec les jeunes migrants Dans la situation qui nous intéresse, les principaux protagonistes sont des professionnels du travail social et des jeunes issus de la migration. Ainsi, s'intéresser plus particulièrement aux conflits pouvant être liés aux flux migratoires est essentiel. Il semblerait tout d'abord que les conflits liés à la migration puissent naître et exister dans de nombreux lieux et domaines : préfectures, consulats, administrations, centres d'accueil d'urgence . mais également dans les institutions d'accueil, comme nous pouvons l'observer ici (dans un centre social et éducatif). [...]
[...] Ainsi, les différents professionnels auraient été au courant des faits, et peut-être que cela aurait éviter la remise en cause des compétences de l'adulte suspendu ou de lui attribuer des attentions qui ne sont pas forcément fondées et réelles (actes xénophobes, discrimination . D'autre part, en situation de conflit, il peut s'avérer indispensable de déléguer la communication et la gestion de la situation. Parfois, le professionnel en conflit peut avoir à prendre du recul et laisser un autre collègue prendre en charge la situation. [...]
[...] Par exemple, si le jeune migrant n'était pas entré en conflit avec le professionnel (sans pour autant aller forcément jusqu'à saisir la justice, le simple fait de montrer son désaccord suffit pour parler de conflit), jamais son sentiment d'injustice n'aurait pu être reconnu, jamais les actes reprochés au professionnel accusé n'auraient été dénoncés (ce qui est d'autant plus problématique si ceux-ci sont avérés). Entrer en conflit permet donc de pointer une situation problématique et de trouver des moyens et solutions convenant aux différentes parties. Les conflits empêchent, de ce point de vue, les prises de pouvoir. [...]
[...] De même, si une personne de l'équipe était, elle aussi, issue de l'immigration, sa place dans la gestion du conflit aurait été primordiale car, ayant vécue le même type de situation, elle a davantage de chance de comprendre celle vécu par le jeune migrant. Méthode de gestion de conflit : gérer le conflit en équipe Dans la situation étudiée, nous pouvons constater que l'équipe de foyer éducatif et social est divisée en trois clans, chacun ayant leur point de vue sur la situation, sur les actes de leurs collègues et sur la signification de ceux-ci. [...]
[...] Ainsi, le professionnel de la situation étudiée est accusé d'avoir eu des actes pouvant être définis comme « discriminatoire ». La question qui se pose alors est de chercher à savoir si l'adulte a réellement chercher à nuire aux jeunes migrants ou si ses actions n'étaient le résultats que d'un manque de connaissance du système : par exemple, ne pas faire une demande d'aide pour un jeune alors qu'elle a été faite pour un autre peut sembler discriminatoire si le sentiment d'injustice est présent (si le jeune ne sait pas la raison de cette différence de traitement), mais peut avoir sembler légitime pour l'adulte en raison des différences de situation des jeunes et d'une non connaissance des autres aides possibles et plus adaptées pour le premier jeune. [...]
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