Le besoin éducatif particulier

Résumé du document

Alexandre est un garçon né le 16 octobre 1998, il a donc actuellement 12 ans et est scolarisé en sixième SEGPA dans un collège de Cholet. Troisième enfant de la famille, son père est agent de maintenance dans une usine et sa mère est infirmière. Il a été scolarisé dans ma classe en CM2 l'année dernière. J'étais donc son enseignant deux jours par semaine lors des décharges du directeur.
Comportement social : Alexandre est émotif, il peut sans aucune raison apparente se mettre à pleurer à n'importe quel moment. Il obéit facilement et docilement mais peut se bloquer face à la difficulté et à l'inconnu. Il n'est pas du tout autonome dans ses comportements.

Extraits

[...] Alexandre lit très bien malgré le fait que la compréhension du texte ne soit pas acquise. Je le faisais donc lire le plus souvent possible, devant moi, devant d'autres élèves et devant toute la classe Afin d'augmenter chez Alexandre le sentiment d'appartenance à un groupe, j'ai augmenté le travail en petit groupe l'après-midi dans les différentes matières et j'ai inclus, dès que cela était possible, Elliot et Alexandre dans les séances de mathématiques et de français. J'ai donné à Alexandre des leçons comme les autres élèves et elles avaient le même caractère obligatoire que pour ses camarades. [...]

[...] L'enseignante adapte le travail d'Alexandre et construit un Programme Personnalisé de Réussite Educative (PPRE) en français de niveau CP et en mathématiques de niveau CE1. Ce PPRE sera renouvelé toutes les six semaines. La priorité de cette année scolaire était qu'il apprenne à lire. Durant cette année, Alexandre a été suivi par le Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) mais je n'ai dans son dossier scolaire aucun bilan ou document émanant du RASED. Le psychologue du RASED a reçu Alexandre et il aurait diagnostiqué un retard mental de 2 ans. [...]

[...] L'équipe éducative décide donc d'essayer d'amener Alexandre jusqu'à la SEGPA. L'inspecteur d'académie donne son accord pour la poursuite d'Alexandre en cursus ordinaire. Les parents décident de changer d'école et visitent donc l'école du Bretonnais. Ils prennent connaissance de la CLIS ainsi que du poste d'aide spécialisée. Ce poste est une ancienne classe d'adaptation (CLAD) qui fut transformée en poste d'aide spécialisée pour réaliser un regroupement d'adaptation en 2005. L'école propose, à la vue du dossier d'Alexandre, une entrée en CLIS que les parents refusent. [...]

[...] La prise en charge passait de 8 heures par semaine à 3 heures par semaine. Alexandre allait devoir travailler les apprentissages fondamentaux dans la classe. C'était donc pour lui la première fois qu'il allait être inclus presque à temps plein dans une classe au Bretonnais. Le début de l'année m'inquiétait puisque que , l'enseignante spécialisé, Brigitte Gaudin, était en plus absente durant les deux premiers mois. Ma seconde difficulté fut la méthode de travail adoptée avec Alexandre. Le travail sur fiche trouvé sur internet est, au début, devenu une grande aide pour moi mais je mis suis enfermé et ce fut difficile de trouver d'autres méthodes de travail sachant que je ne pouvais pas abandonner les autres CM2, les CM1 et Elliot pour travailler avec Alexandre. [...]

[...] Il ne maîtrise ni le rangement par ordre décroissant ni les différentes représentations d'un nombre. III) L'élève dans ma classe Difficultés rencontrées Lorsque je suis arrivé au Bretonnais, je commençais tout juste ma carrière de suppléant. J'ai été nommé à l'année en décharge de direction avec 2 jours par semaine, ce qui fait une responsabilité importante. Surtout pour une classe majoritairement de CM2 et dont la préparation à l'entrée en 6ème prend beaucoup d'énergie. Le directeur m'a donc annoncé qu'il y avait dans la classe 2 élèves en grande difficulté scolaire. [...]