Le sommeil est un élément majeur de la qualité de vie d'un enfant, ses fréquentes perturbations sont le témoin de difficultés multiples tant leurs répercussions sont importantes pour l'enfant mais aussi pour les parents. La prise en charge des facteurs environnementaux et éducatifs est capitale. Parmi les perturbations, nous trouvons les troubles du sommeil qui sont l'expression des angoisses que peut ressentir l'enfant face à une situation conflictuelle, notamment au sein de la famille
Le trouble du sommeil est, chez le jeune enfant, un trouble psychosomatique. Il s'agit en fait, de l'étude des processus qui partent du psychisme pour arriver au somatique c'est-à-dire l'étude des maladies organiques dont l'origine est psychologique (troubles psychique conscient ou non).
Le trouble du sommeil se manifeste par des phénomènes moteurs, sensoriels ou verbaux, indésirables survenant durant le sommeil. Ils sont classés en quatre catégories.
Dans une première partie, nous analyserons les troubles du sommeil puis, dans une seconde partie, nous étudierons les facteurs pouvant entraîner ces troubles et enfin, dans une troisième partie, nous verrons quelles sont les conduites à tenir.
[...] Crampes nocturnes des membres inférieurs Elles surviennent pendant le sommeil sans le perturber. Souvent au mollet, elles sont bénignes. Parasomnies associées au sommeil paradoxal Cauchemars Contrairement aux terreurs nocturnes, les cauchemars surviennent durant le sommeil paradoxal. Ils sont très fréquents chez l'enfant. Ils surviennent généralement entre 18 mois et 7 ans voir plus mais disparaissent principalement après la puberté. L'enfant gémit, pleure mais il est totalement orienté et éveillé. Il pourra très bien raconter son cauchemar. Il y a donc une possibilité de le consoler. [...]
[...] Une énurésie peut survenir aussi en sommeil paradoxal. Ces inondations nocturnes reflètent un malaise que l'enfant ne parvient pas où ne se sent pas autoriser à extérioriser par des paroles. Les psychologues et les psychiatres ont parlé de ce problème comme de satisfaction érotique, de complexe de castration . Certains enfants angoissés, émotifs, immatures, anxieux, opposants, agressifs, peuvent exprimer leur malaise de la sorte. Il existe des enfants névrosés chez lesquels l'énurésie est une source de jouissance culpabilisée. Une cause psychologique peut être retrouvée : séparation, naissance d'un enfant, frustration affective, hospitalisation, et / ou un milieu familial tout à fait déséquilibré ne fait rien pour arranger les choses. [...]
[...] Les enfants déploient toutes sortes de ruses et de stratégies pour retarder le moment où il faut se quitter, perdre le fil de la conscience et de la mémoire. Dans ces moments de passage et de transition, l'angoisse est grande pour certains et peut s'aggraver si le climat familial au coucher ne s'y prête pas. C' est un moment d'importante régression et de vulnérabilité. L'enfant doit investir un objet ou une aire transitionnelle (petits rituels du coucher comme la tasse de lait, la troisième histoire) pour assumer cette distance sans la vivre comme une rupture. [...]
[...] L'inquiétude est un signe d'adaptation de la mère à sa fonction maternelle. L'anxiété pendant la grossesse est une part importante du processus qui consiste à se préparer à la maternité. Un état de sensibilité particulier de la mère aux besoins de son nouveau-né pendant les premières semaines, et qui est nécessaire à celui-ci a été décrit par WINNICOTT comme préoccupation maternelle primaire. L'inquiétude maternelle peut être le signe révélateur d'une pathologie chez l'enfant. Beaucoup de mères ont une perception subjective des troubles précoces de la communication et du développement chez leur nourrisson, "je sens qu'il n'est pas comme les autres, je sens qu'il n'est pas normal, je suis inquiète Ces propos purement subjectifs sont souvent banalisés, non pris en compte, et les troubles précoces ne sont pas diagnostiqués. [...]
[...] Le traitement actuel repose soit sur des médicaments soit une prise en charge psychologique de l'enfant ou les deux. Il est indispensable que l'enfant participe à sa guérison et qu'il se sente personnellement valorisé. Mais, il existe d'autres moyens avant, comme par exemple, d'expliquer à l'enfant comment fonctionne son corps. Voici plusieurs méthodes : o Dans son bain, il peut s'amuser à remplir des ballons d'eau et à apprendre à en contrôler le débit. o Il peut jouer a stop pipi c'est-à-dire en se retenant un moment ou s'arrêtant au milieu du jet Cela permet à l'enfant de visualiser ce qu'il devra faire avec son propre corps, mesurer à quel point cette fonction dépend de sa volonté mais aussi qu'il n'y a aucune raison pour que cela ne marche pas la nuit. [...]
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