Aujourd'hui, les crèches ne cherchent pas à mettre en place une action se substituant à celle de la mère, elles oeuvrent pour travailler en collaboration avec la famille et assurer une continuité de la prise en charge de l'enfant.
Au-delà de sa fonction de mode de garde, la crèche est un lieu de vie ou le jeune enfant grandit en éveillant l'ensemble de ses potentialités. L'enfant en ayant un contact précoce avec d'autres enfants connaîtra une socialisation différente et complémentaire de celle qu'il a déjà dans son milieu familial. Il va apprendre à vivre en collectivité. Bien sûr cela suppose qu'il y aura des règles qui lui permettront d'assimiler les conduites sociales courantes. De plus la crèche contribue à l'épanouissement de la personnalité de chaque enfant qui, guidé et stimulé par une équipe formée, pourra faire l'apprentissage de son autonomie de socialisation.
Il y a de nombreux avantages à mettre son enfant en crèche, c'est la raison pour laquelle tant de parents souhaiteraient y trouver une place.Toutefois, l'accueil des jeunes enfants pendant le temps de travail de leurs parents reste massivement un problème, la demande croissante dépassant assez nettement l'offre. Dans certains quartiers il existerait une pénurie de place en crèche de l'ordre de 50%. Ils sont situés dans les 1, 4, 6, 8, 9, 10, 11,12ième arrondissements de Marseille.
Mais pour ceux qui ont le privilège d'obtenir une place en crèche vient alors la période des interrogations et de la culpabilité. Il est indéniable que le fait de laisser son enfant toute la journée est une source d'angoisse plus ou moins importante, plus ou moins exprimée, surtout s'il s'agit d'un premier enfant. De plus, la maman a souvent mauvaise conscience de reprendre son travail et de laisser son bébé.
Le plus souvent la maman n'est absolument pas prête à se séparer de son enfant. Elle est encore avec lui dans une relation de symbiose. L'attente anxieuse de la confirmation d'une place en crèche focalise toute son angoisse et elle en oublie sa préparation psychologique pour une séparation future.
Bien évidemment, l'admission d'un enfant en crèche est souvent l'occasion de sa première séparation d'avec sa mère ou son père (parfois mono parentalité père enfant). Cette séparation et la façon dont le bébé pourra la gérer, en s'attachant à la personne qui s'occupera de lui, sont le socle de sa capacité future à créer des liens d'attachement et à se détacher.
Mon travail portera sur l'étude de cette première séparation.
D'après De Truchis, (1988)., « à partir du jour ou l'enfant est confié à quelqu'un d'autre, les échanges avec les parents sont limités ; l'enfant perd ses repères d'ou une certaine désorganisation qui engendre une inquiétude, voire même angoisse et souffrance ».
Entre 6 et 10 mois les nourrissons protestent énergiquement contre le départ de leur mère et sont beaucoup moins disposé à accepter des remplaçantes. L'angoisse de séparation : Mélanie Klein " la situe vers le 8eme mois et attribue à la résolution de cette angoisse, la possibilité pour l'enfant de poursuivre harmonieusement son développement ».
Les séparations longues et répétées des parents en l'absence d'un substitut fiable est sans doute la source la plus fréquente d'angoisse chez les tout-petits.
Il me paraît nécessaire en abordant le problème de la séparation lors de l'entrée en crèche de mettre en évidence l'importance de l'accueil des jeunes enfants et de leurs parents.
Il est sans doute nécessaire que cet accueil soit personnalisé et adapté à chaque enfant et à sa famille. Il faut s'interroger sur la mise en place de moyens permettant de favoriser la séparation, d'établir une relation de confiance entre les parents et tout le personnel de la crèche.
Il faut bien évidemment laisser participer la famille qui pourra transmettre de précieux renseignements concernant leur progéniture et deviendra ainsi partenaire de l'équipe pour permettre à l'enfant de s'adapter en douceur à son nouveau cadre de vie.
[...] L'accueil doit pouvoir faire face à leur angoisse de séparation. Si je considère que la problématique pratique est le contexte d'accueil et que la problématique théorique est la séparation parent enfant afin de situer ma recherche dans le contexte actuel, il me parait intéressant d'aborder la méthode historique METHODE HISTORIQUE Comment comprendre les phénomènes actuels, prospecter sur le devenir des objets de recherche sans s'intéresser à l'historicité de leurs constructions, transformation, dans le temps ? C.EYMARD (27/11/01) (les sciences de l'éducation en question). [...]
[...] Ceci dit, si mon projet aboutissait demain, je réunirais des acteurs compétents en la matière, pour essayer d'apporter une petite contribution au manque de ces structures d'accueils que sont les crèches dans Marseille. L'enfant étant notre seule priorité, avec l'aide des différents partenaires nécessaires pour l'ouverture de la crèche et celle des parents demandeurs nous réfléchirons pour continuer de progresser et trouver des solutions adaptées. Je garde bien à l'esprit, qu'il ne peut y avoir d'épanouissement personnel sans une recherche permanente d'aller toujours plus loin, toujours plus haut - BIBLIOGRAPHIE Grand Dictionnaire de la psychologie Larousse (1991). Bowbly J Attachement et perte (volume : La séparation, angoisse et colère Editions PUF, Paris. [...]
[...] La conception de l'accueil prenant en compte les enfants sous différentes facettes est chose assez récente. Certes, on pense le problème en partie résolu par une politique d'accueil, instituant une législation. Mais qu'en est il dans la réalité ? Ma recherche va s'intéresser au fait que la question d'accueil se pose, le plus souvent, quand un enfant aborde un nouveau milieu dans lequel il doit s'intégrer, ce qui ne se fait pas toujours sans douleur et difficultés. Selon son age et la collectivité fréquentée, l'enfant doit faire face à des réalités. [...]
[...] (Circulaire du 30 juin 1983 relative à la participation des parents à la vie quotidienne des crèches (cf. annexe). Actuellement les crèches ne cherchent pas à mettre en place une action se substituant à celle des parents, mais veulent offrir à l'enfant des stimulations et des relations différentes, propices à son épanouissement. On lui reconnaît aujourd'hui, sa capacité à établir des relations avec son entourage et de continuer à les solliciter. Des réflexions autour de la séparation lors de la mise en crèche s'engagent et l'introduction progressive au moment de l'admission de l'enfant en présence des parents se généralise. [...]
[...] Le taux de mortalité est important, les épidémies, le rachitisme, les carences augmentent. Le début du 20eme siècle voit le sort des jeunes enfants s'améliorer avec l'évolution de la médecine, de l'hygiène et de la diététique. Les travaux de SPITZ commencent à parler des dangers que représente une vie en collectivité pour le jeune nourrisson privé de la continuité des soins maternels. Malgré cela, le développement psychologique de l'enfant n'est pas pris en compte. Suite à l'ordonnance du 2 novembre 1945 établissant la protection maternelle et infantile, les crèches répondent à une politique générale de santé en offrant à l'enfant une protection sociale et une médecine préventive. [...]
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