J-C. Quentel, lors de sa conférence, a mis en évidence le phénomène de délégation de responsabilité qui est présent dans toutes les sociétés, depuis la cité grecque jusqu'à nos jours. Les parents effectivement délèguent leur responsabilité envers leur enfant à des professionnels tels que les médecins, les professeurs ou encore l'entraîneur de tennis.
Ce phénomène existe aussi dans les sociétés primitives : dans les tribus indigènes l'enfant, pour devenir un homme, est souvent confié au patriarche de la tribu afin qu'il lui transmettre son savoir. Cela repose donc sur un contrat social entre les professionnels et les non-professionnels. Cependant, depuis quelques années, la société tend à effacer cette distinction entre parents et professeurs.
La nouvelle conception de la famille depuis les années soixante-dix donne un nouveau statut à l'enfant dont la parole et la place valent autant que celles des parents.
[...] Réorienter l'adolescent ne veut pas dire le laisser tomber, il faut le suivre tout au long de sa convalescence Il important de ne pas oublier que l'école est un lieu d'enseignement et non un hôpital ou un centre socio-éducatif. Il appartient donc à l'école de délimiter aussi précisément que possible ce qui relève de son domaine et ce qui relève des instances extérieures. La sensibilisation des professeurs au problème du suicide en milieu scolaire me semble nécessaire afin qu'ils réagissent en conséquence. [...]
[...] L'enseignant doit donc avoir une conception de son métier qui dépasse les limites de l'enseignement sans prétendre toutefois être un psychologue. Selon moi, il doit intervenir lorsqu'il y a une détresse psychologique importante mais aussi en amont des situations de détresse susceptibles de se produire. Les brutaux changements d'attitudes et d'habitudes, l'assiduité et la non-présence aux cours sont autant de symptômes qui doivent éveiller l'attention du professeur. Cependant la plupart du temps, nous ne savons pas comment réagir face à un élève suicidaire. La réaction du professeur Les enseignants se sentent souvent démunis par rapport aux adolescents en difficulté psychologique. [...]
[...] Cela repose donc sur un contrat social entre les professionnels et les non-professionnels. Cependant, depuis quelques années, la société tend à effacer cette distinction entre parents et professeurs. La nouvelle conception de la famille depuis les années 70 donne un nouveau statut à l'enfant dont la parole et la place valent autant que celles des parents. Dans l'enseignement cela se traduit par un refus de la tradition, les parents reprochent à l'école de ne pas reconnaître la singularité de leur enfant. [...]
[...] Ils ne s'intéressent pas à la scolarité de leurs enfants et ne les suivent pas dans leurs études. Ces parents souvent se plaignent auprès de professeur des résultats médiocres de leurs bambins. Or, si ceux-ci avaient repris leur responsabilité après les heures cours en obligeant l'enfant à revoir ses leçons au lieu de les laisser devant la télévision, ils n'auraient pas besoin de se plaindre. Le cours de français Le cours de français joue un rôle important au niveau de la responsabilité sociale : les enseignants sont de véritables agents de promotions sociales car ils transmettent le savoir qui permettra plus tard à l'élève de se positionner dans la société. [...]
[...] Ce contrat repose sur une confiance mutuelle de la part des deux partis : les parents remettent leur responsabilité au professionnel et en échange ce dernier s'engage à construire socialement l'enfant qui lui est confié. En outre, le professeur a un devoir vis-à-vis des parents et inversement. D'une part, le professionnel doit rendre des comptes aux parents : les différents contrôles, les examens sont autant de preuves du travail effectué par l'enseignant. Les réunions de parents sont également importantes pour expliciter quels sont les objectifs pédagogiques que l'on demande d'atteindre. [...]
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