L'entretien de Philipe Meireu nous parle des exigences de la filiation. Selon lui, l'éducation est un paradoxe car nous devons aider l'enfant à grandir dans son individualité, à faire « oeuvre de lui-même » comme le dit Pestalozzi cependant, il ne peut faire oeuvre de lui-même s'il ne s'inscrit pas dans une culture commune afin de se construire.
Nous devons donc, selon lui, « assumer l'idéal encyclopédique du XVIIIe siècle. »
C'est à dire organiser les savoirs en disciplines scolaires accessibles à tous afin que chacun puisse s'inscrire dans le monde et dans sa culture.
Ce point de vue se rapproche beaucoup du culturalisme présenté par Jérôme Bruner dans son livre « L'éducation dans la culture ».
[...] Les Methodes Cognitives. [...]
[...] Cette multiplicité des élèves complexifient à l'infini la différenciation pédagogique que Meirieu définit comme une recherche de points d'appui dans le réseau complexe que constitue tout acte d'apprentissage, en faire des leviers pour une action toujours plus rigoureuse et plus libre à la fois. Les moyens de la différenciation Selon Meirieu, il existe plusieurs méthodes de différenciation. Une méthode est constituée de l'ensemble des outils d'apprentissage et l'ensemble des situations pédagogiques mises en place Meirieu, P. (1985). L'école, mode d'emploi. Issy-‐Les-‐Moulineaux: ESF, p Lorsque l'enseignant manie, avec souplesse, différents outils et différentes situations, au cours d'une même séquence, Meirieu appelle cela la différenciation successive. [...]
[...] Au début, je pensais qu'en fonction des classes, j'allais devoir préparer une, deux ou trois progressions. Et je pensais que c'était cela la différenciation pédagogique. Mais à la fin de l'année je ne fonctionnais plus du tout pareil. La différenciation pédagogique, c'est être attentif à chacun de ses élèves. C'est aller le chercher où il est, avec ce qu'il est afin de le faire grandir et progresser dans les apprentissages. C'est penser autrement, c'est enseigner à 25 élèves de CM2 plutôt qu'à une classe de CM2. [...]
[...] Le modèle de l'occidental humaniste, maître de lui-même comme de l'univers. On pensait que toutes les civilisations évoluaient, telle une marche progressive, vers le modèle occidental. Cette idéologie fut un soutien, notamment pour les colonisations, car il ne s'agissait pas de détruire la culture du pays colonisé mais plutôt de mettre à leur porter le modèle universel afin qu'ils puissent se l'approprier et devenir à leur tour un homme occidental et civilisé avec tout le confort et la sécurité y étant associés. [...]
[...] Pourtant Emmanuel Kant, un des plus grands philosophes de notre histoire, nous a présenté le temps et l'espace comme des représentations de l'esprit. En effet, parfois le temps nous paraît très long et parfois il file à toute vitesse. Mais malgré cela, nous instituons un temps universel et objectif. Cette contrainte limite la capacité de l'homme à construire des significations et nous réduit le champ de la mise en perspective évoquée au point précédent. Cependant, il ne faut pas considérer ces contraintes comme immuables. Euclide nous a bien fait changer de vision sur l'espace. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture