L'école, au sens large, est désormais au centre de nombreux débats de sociétés.
Tous les systèmes éducatifs occidentaux sont questionnés par les transformations sociales et culturelles des sociétés contemporaines. En France, le modèle républicain est fortement remis en cause, compte tenu de ses résultats contrastés.
Dans une société souffrant d'une économie à faible croissance et doté d'un fort taux de chômage, l'institution scolaire a tendance à être encore plus stigmatisée et rendue indistinctement responsable des difficultés, des injustices et des frustrations, au-delà de ses compétences et responsabilités propres.
Réforme après réforme, on assiste, avec la démocratisation de l'accès à l'école, à une massification d'une population scolaire hétérogène, qu'il convient de gérer en vue de son éducation, en satisfaisant à la fois l'intérêt collectif et l'épanouissement de chaque individu.
Le système éducatif peut être défini comme l'ensemble des institutions en charge de l'éducation et leurs administrations, de la maternelle à l'université, en passant par la formation professionnelle et l'apprentissage.
Il existe plusieurs modèles de systèmes éducatifs. Depuis longtemps la France a adopté le modèle d'intégration uniforme. Ce modèle propose un enseignement de tronc commun, puis de filières différenciées. Le redoublement apparaît comme le seul paramètre d'ajustement permettant de réguler le flux d'élèves et de séparer ceux d'entre eux qui ne parviennent pas à suivre le niveau imposé.
Dans une première partie, nous verrons quels sont les fondamentaux qui participent, dans leurs grands principes, à la réussite du système éducatifs français. Nous nous intéresserons ensuite aux défaillances de ce système vieillissant pour tenter, dans une troisième et dernière partie, de présenter des solutions pertinentes pour l'améliorer.
[...] Dans une première partie, nous verrons quels sont les fondamentaux qui participent, dans leurs grands principes, à la réussite du système éducatif français. Nous nous intéresserons ensuite aux défaillances de ce système vieillissant pour tenter, dans une troisième et dernière partie, de présenter des solutions pertinentes pour l'améliorer Les principes constitutionnels qui font la force et la réussite de notre système éducatif a. Les principes de l'école républicaine Selon la Constitution du 27 Octobre 1946, La Nation garantit l'égale accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la culture et à la formation professionnelle. [...]
[...] Plus éloquent encore : de détenteurs de bac technologiques et de bac professionnels ont accès aux classes préparatoires aux grandes écoles. Les filières d'excellences sont très majoritairement réservées aux classes sociales favorisées. L'école accompagnerait globalement le schéma ancien de reproduction sociale des élites. c. Efficacité sociale des études et débouchés économiques des formations Les liens entre la formation et l'emploi sont extrêmement complexes. Pour l'essentiel, ils dépendent de l'état du marché du travail et de la démographie. Si on ne peut accuser l'école d'être à l'origine du chômage des jeunes, elle a quelques responsabilités. [...]
[...] En 1981, la loi Savary crée les zones d'éducation prioritaire (ZEP) pour corriger les iniquités sociales. Les ZEP (zones d'éducation prioritaire) et les REP (réseaux d'éducation prioritaire) répondent à des principes d'égalité des chances, en mettant en place des moyens importants pour venir en aide aux élèves en difficulté. La création de la carte scolaire sectorisant les établissements fréquentés en fonction de la domiciliation des élèves a pour but de favoriser la mixité sociale. Récemment, le rapport Thélot, commandé en 2004 par le gouvernement Raffarin, a débouché sur la nouvelle loi de programmation pour l'avenir de l'Ecole de 2005 (loi Fillon). [...]
[...] Le modèle d'intégration individualisée, observé dans les pays du nord de l'Europe (Finlande, Danemark, Suède et Islande) met l'accent sur le suivi individuel. Chaque élève bénéficie d'un accompagnement personnalisé et prend part à des travaux en petit groupe. En général le redoublement n'est pas pratiqué. Selon les critères de l'étude PISA 2003, c'est le système finlandais qui vient largement en tête des 41 pays étudiés dans le monde, tant sur le plan des résultats scolaires que sur le plan de l'équité entre les élèves. Contrairement à d'autres pays, l'école en Finlande n'est pas considérée uniquement comme un lieu de savoir. [...]
[...] Il est déjà opérationnel dans les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerces et dispense des titres universitaires. Repenser l'université déconnectée de l'entreprise, de la recherche et dans laquelle on constate, faute d'information et d'orientation éclairée en amont de l'inscription, un lourd échec dès la première année. S'agissant de la carte scolaire et de son inefficacité, certains veulent la supprimer, d'autres en revoir les règles ou l'aménager. Concernant l'université, certains invoquent la sélection à l'entrée, l'augmentation des droits d'inscription, son financement par des fondations d'entreprises. [...]
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