L'université est un système qui a subi depuis sa création une maturation importante
aussi bien dans sa fonction pure de pédagogie et de transfert de l'information et des
connaissances, que dans l'organisation même de son dispositif.
Il faut aujourd'hui saisir les universités comme des organisations divisées, formées de
divers groupes ( les administrateurs, les professeurs, les étudiants, les autres employés) aux
intérêts conflictuels et chacun sans grand pouvoir. Il faut noter le mécanisme de décision de
l'université comme un processus de décision lent, politisé et à une supposée démocratie de
participation.
Tout cela n'a pourtant pas empêché l'université de mettre en branle depuis les prémices de sa
création un processus d'adaptabilité et de flexibilité, sans pour autant ne jamais bouleverser
totalement l'existant, mais en prenant le plus possible en compte l'environnement
(économique, politique, social et démographique), ce dernier se faisant au fil du temps lourd
et complexe, et se dotant de dispositif de plus en plus contraignants. C'est entre autre pour ces
raisons que l'Etat a mis en place des contrat de plan avec les universités.
Les Universités subissent comme d'autres structures le mouvement général de
changement du modèle de fonctionnement du service public. La mise en place de la
contractualisation avec l'Etat donne aux universités une certaine autonomie de gestion. Le
contrat implique en effet les notions de partenariat et de partage des responsabilités mais
également l'élaboration de stratégies. Or on ne peut pas élaborer une politique pour l'avenir,
(c'est à dire une stratégie), si l'on n'a pas de vision claire de la situation (diagnostic de
l'organisation), ainsi qu'une volonté de la changer (gestion et administration du changement).
C'est pour cela que parler de stratégie implique d'une part une gestion claire, précise et
efficace de la structure et d'autres par l'étude des jeux d'acteurs de la structure décisionnelle
concernés.
[...] De fait, le coût des dysfonctionnements est minimisé. Cependant l'organisation universitaire doit intégrer la notion de modernisation à son mode de fonctionnement afin d'optimiser la satisfaction de l'intérêt général. Pour cela elle doit s'appuyer sur un processus d'intégration de l'ensemble des acteurs, de la présidence aux étudiants, ayant pour but la fédération de tous les acteurs du monde universitaire autour d'un projet commun à long terme A terme, l'objectif serait de permettre l'émergence d'un enseignement supérieur capable d'exercer ses missions. [...]
[...] Elle occupe par ailleurs une place de plus en plus importante dans les ressources attribuées aux universités. Ceci leurs permet de mener une politique d'établissement et de conforter leur autonomie. Chaque composante de la structure a son propre budget inséré dans le budget global de l'établissement après approbation du Conseil d'Administration S'agissant de la répartition des crédits on observe plusieurs tendances : D'abord une non équité des financements par rapport à l'environnement. En effet, le montant des crédits perçus varie selon le territoire d'appartenance de l'université. [...]
[...] Culture universitaire. Comme il existe une culture familiale propre à chaque famille, une culture d'entreprise propre à chaque entreprise et ainsi de suite pour tous les systèmes institutionnalisés, soit de la reproduction sociale, soit de la production de biens ou de services, il existe aussi au sein des universités une culture universitaire qui préside à son mode de fonctionnement et qui dicte son comportement institutionnel. L'institution qu'est l'université représente en effet un ensemble complexe de valeurs, de normes et d'usages partagés par un grand nombre d'individus et qui influence son fonctionnement. [...]
[...] Ces phénomènes sont entre autre dus à l'existence de critères flous d'attribution des crédits. D'autre part le coût d'un étudiant à l'université et celui d'un étudiant d'une école de commerce ou d'ingénieurs est signifiant de la non équité qui prévaut. Est-il légitime de favoriser les grandes écoles alors que l'université fait les frais de mesures restrictives dans l'enseignement supérieur? On peut donc se demander si certaines stratégies financières ne vont pas trop loin, et qu'à force de ruptures de crédits certains secteurs et avec eux leurs étudiants deviendront des marginales du système universitaire. [...]
[...] Aujourd'hui et ce depuis les années 70, on assiste au développement de structures professionnalisées telles que les IUT, IUP qui tentent de mettre en adéquation le nombre de diplômés, de leurs structures, avec les possibilités d'emplois et qui essaient de faire concorder le contenu des enseignements dispensés avec les exigences des professionnels. IUT IUP réponse aux réalités d'un monde changeant, investi par le progrès et la technique mais aussi comme satisfaction des demandes de formation concrètes formulées par les étudiants et les professionnels I. Le système complexe. universitaire : une structure décisionnelle 1. [...]
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