La société française est mobile mais cette mobilité est surtout contrainte par les changements opérés sur la structure de l'emploi.
Les politiques mises en oeuvre par l'Etat n'empêchent pas une forte reproduction sociale favorisée par une socialisation primaire très différenciée selon les classes sociales d'origine (...)
[...] Mais la lecture des œuvres d'auteurs français classiques est très recommandée. Le langage de l'école reste soutenu, on ne parlera jamais le patois percheron (sauf en cours d'option). Ainsi le capital culturel que les enfants provenant des classes supérieures ont déjà acquis dans leur jeunesse sera fortement valorisé. Alors que les enfants des classes populaires devront se constituer ce nouveau capital culturel pendant leur scolarité sous peine de se voir exclure socialement. Parallèlement les diplômes n'ont pas le même rendement Un enfant d'ouvrier qui aura obtenu le bac ainsi qu'un enfant de cadres supérieur ayant le même diplôme ne se verront pas proposer le même emploi. [...]
[...] De plus seuls les hommes de 49 à 59 ans constituent généralement l'échantillon. Nous commençons donc seulement à constater les effets d'une politique datant de 30 ans environ. Comment évaluer la mobilité conséquente aux politiques mises en œuvre récemment ? Et enfin les enfants ont parfois une connaissance erronée de la profession du père. Cela fausse les statistiques. La société française est donc un minimum mobile mais cette mobilité est surtout contrainte par les changements opérés sur la structure de l'emploi. [...]
[...] La baisse des inégalités scolaires est donc un des facteurs les plus conséquents de la mobilité. Tout d'abord l'Etat a permis à l'école de se démocratiser, c'est- à-dire d'être accessible à tous en réduisant les inégalités de revenus. Ces inégalités de revenu empêchaient bien souvent les enfants des classes les plus défavorisées de faire des études supérieures. La mise en place de la redistribution, des revenus de transfert et donc la réduction de ces inégalités permet aux enfants qui le décident de faire des études supérieures et ainsi d'accéder à des qualifications supérieures à celles de leurs parents et donc à une meilleure position sociale. [...]
[...] Or cette même famille est le principal facteur de reproduction sociale. Tout d'abord il y a la vision que la famille a des études. Ainsi les classes populaires et supérieures n'auront pas du tout la même façon d'anticiper les coûts et les avantages de faire des études. Pour un ouvrier le fait que son fils fasse des études lui fera dire que le coût financier sera très élevé pour un résultat incertain du fait de non obtention potentielle du diplôme ou de montée du chômage. [...]
[...] La particule par exemple permet d'accéder plus facilement à des emplois à fort pouvoir et responsabilité. Les médailles permettent aussi une forte inégalité des chances. En effet la Légion d'Honneur permet par exemple aux générations féminines suivantes d'accéder à une école réservée à cette élite où leurs seront enseignées les bonnes manières des classes les plus élevées socialement. Ainsi la famille et l'école permette une forte reproduction sociale et une mobilité limitée. Mais la mesure de cette dernière peut être fortement contestée. [...]
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