Le cursus scolaire est très irrégulier et il peut être qualifié de personnalisé à chaque élève. L'âge d'entrée au collège n'est pas fixé et les redoublements sont plus ou moins fréquents selon les classes. Il existe un cursus type qui est de parcourir l'ensemble des niveaux sans redoubler et sans interruption de la scolarité. Pourtant, la réussite de ce modèle reste rare, et nombreux sont les écoliers qui abandonnent leurs études avant leur terme.
Il est assez difficile de traiter de ce sujet au collège du Mans. En effet, les registres contiennent peu d'informations sur l'âge des élèves, exception faite des listes des séminaristes et de quelques autres cas dispersés. Mais pour compléter ces lacunes, nous tenterons des comparaisons avec d'autres établissements afin de mieux discerner les cursus scolaires et de comprendre leur éventuelle évolution.
[...] Puis Jacques-Auguste redouble une nouvelle fois en troisième. On peut donc affirmer que cet élève connaît de véritables soucis scolaires pendant cinq ans, puis contrairement à toute attente, il continue ses études. Il quitte l'établissement en août 1750, il est alors élève de logique. Pour atteindre ce niveau, cet écolier est resté dix ans au collège. Ce dernier exemple présente un élève qui malgré ses trois redoublements réussit tout de même un cursus complet. Quant à André d'Orgueil, il est élève de sixième à la rentrée 1771[25]. [...]
[...] On remarque que les écoliers de moins de seize ans inclus ne représentent que 17% des effectifs et sont par conséquent nettement minoritaires. Ces résultats correspondent à une vérité pour les futurs séminaristes, néanmoins on peut se demander s'ils reflètent la réalité pour les autres élèves ? Ce fait n'est pas si évident à prouver puisqu'en débutant dès sept ans sa scolarité, un garçon peut atteindre la logique vers treize ans. Par conséquent, la moyenne calculée précédemment à dix-neuf ans peut paraître assez élevée dans ce contexte. [...]
[...] Parmi eux ne dépassent pas les neuf années. Ce sont les meilleurs sujets du collège qui ont fait un cursus plus ou moins complet. En général, ils terminent leur scolarité en classe de philosophie. A noter, la persévérance de certains élèves qui étudient durant dix ou onze ans Aucun cas dont la longévité est supérieure ou égale à douze ans n'a été recensé. On peut se demander d'ailleurs si celle-ci connaît une évolution au cours du XVIIIème siècle et le cas du Mans est original ? [...]
[...] Les résultats sont obtenus à partir de 25% des séminaristes étudiés. Egle BECCHI et Dominique JULIA, Histoire de l'enfance en Occident, ouv. cit., p A.D.72, G 906-907 (1774-1790). A.D.72, D ADDITIF 1 (1660-1668). A.D.72, D ADDITIF 5 (1692-1708). Voir en annexe, un exemple de cursus (document n°22). A.D.72, D ADDITIF 6 (1709-1751). A.D.72, D ADDITIF 7 (1752-1781). A.D.72, D ADDITIF 6. Ces données sont les résultats des quatre cursus étudiés. Marie-Madeleine COMPERE et Dominique JULIA, Les collèges français, ouv. [...]
[...] Il semblerait qu'il termine ses études en troisième. Pourquoi cet écolier est-il contraint d'arrêter temporairement son cursus à plusieurs reprises ? Selon son nom de famille Figer de la Chevallerie, André est certainement issu de la noblesse. Par conséquent, les soucis financiers peuvent être dans une moindre mesure écartés. Il est difficile de déterminer les raisons de ses absences néanmoins on peut penser à des problèmes de santé ou bien des voyages avec sa famille. Il est donc très difficile d'étudier le cursus scolaire, chaque élève est un cas unique qui parfois subit le système scolaire avec les redoublements et d'autres fois, il impose ses propres modalités de scolarité avec les arrêts temporaires notamment. [...]
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