Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France connaît une croissance rapide des effectifs scolaires qui ont triplé dans le secondaire au milieu des années 1960. Jamais, elle n'avait connu un mouvement, d'une telle ampleur et si rapide.
La grande nouveauté, c'est la massification de l'enseignement secondaire et supérieur quand toute l'attention avait été portée sur l'école primaire sous la IIIe République. L'évolution est considérable. L'école primaire de Jules Ferry entendait avant tout former des citoyens, en leur inculquant des valeurs rudimentaires. Au contraire, l'enseignement depuis 1945 au sens premier du terme, doit transmettre un savoir, former les individus, au gré des mutations économiques et sociales que connaît alors la France.
Mais l'enseignement a-t-il satisfait les attentes depuis 1945 en France ? Il a d'abord largement été conditionné par un ensemble de phénomènes qui commencent à le dessiner dans l'après-guerre mais ce n'est qu'à travers la succession de réformes des années 1960 que l'enseignement prend son véritable nouveau visage. Toutefois, les mutations rapides de la deuxième moitié du XXe siècle révèlent finalement un enseignement qui a du mal à s'adapter et se cherche encore.
[...] Le prof apparaît comme des théoriciens coupés du monde réel. Paradoxalement, on rêve alors d'une École ouverte sur la vie qui soit la moins scolaire possible. Par la suite, on développera des méthodes d'éducation plus interactives (groupe de travail, exposés Les événements de 1968 vont aussi soulever le décalage manifeste entre les contenus enseignés et les attentes des jeunes. Ce mouvement est imputé par beaucoup à la philosophie subversive pour des étudiants empreints de marxisme. Les étudiants prônent un savoir désintéressé, rejettent une vision utilitaire de l'école, pas destinée à fabriquer des travailleurs selon eux. [...]
[...] Jusqu'au début des années 60, le clivage se fait dans l'enseignement entre élèves latinistes et non-latinistes. Mais à la fin des années 50, la compétition internationale est encore plus vive, les comparaisons, alarmantes. La croissance des dépenses d'éducation est un phénomène mondial, mais la France avec seulement 4,28% de son PNB en 1964 semble en retard par rapport aux USA et leurs 6,18%. Si la France veut suivre le mvt des sciences et former davantage d'ingénieurs, il lui faut sacrifier les enseignements littéraires. [...]
[...] Au contraire, l'enseignement depuis 1945 au sens premier du terme, doit transmettre un savoir, former les individus, au gré des mutations économiques et sociales que connaît alors la France. Mais l'enseignement a-t-il satisfait les attentes depuis 1945 en France ? Il a d'abord largement été conditionné par un ensemble de phénomènes qui commencent à le dessiner dans l'après-guerre, mais ce n'est qu'à travers la succession de réformes des années 1960 que l'enseignement prend son véritable nouveau visage. Toutefois, les mutations rapides de la deuxième moitié du XXe siècle révèlent finalement un enseignement qui a du mal à s'adapter et se cherche encore. [...]
[...] On construit environ un collège nouveau par jour ouvrable entre 1965 et 75. Mais une différenciation subsiste entre les classes et il faudra attendre la réforme Haby de 1975 pour que soit supprimée l'existence de classes parking de transition : le Collège unique est adopté. Des mesures technocratiques sont aussi prises par ailleurs. Avec la carte scolaire en 1963, les parents ne choisissent plus leur établissement, celui-ci dépend dès lors du lieu de résidence du chef de famille. Mais plutôt que de mélanger les couches sociales, ceci entraîne d'abord une coloration sociologique des établissements, en fonction de leur quartier (cf.vieux lycées bourgeois de centre-ville). [...]
[...] La fin d'un monopole de la culture Enseigner, c'est d'abord transmettre des connaissances. Or, ce rôle est largement menacé par une concurrence qui n'a cessé de prendre de l'ampleur dans la 2e moitié du XXe siècle, à savoir les médias. Déjà, grâce à l'alphabétisation de la population, la presse écrite constitue un moyen d'information et d'instruction même. Mais c'est surtout la télévision qui s'est généralisée depuis la fin des années 50 en France et aujourd'hui Internet qui permettent de s'instruire et sortent du schéma traditionnel et parfois contesté de la relation maître-élève. [...]
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