Nous nous interrogerons sur l'importance de ce plan d'organisation de l'instruction publique et sur son caractère déterminant dans une future conception laïque de l'instruction et de l'éducation. Pour ce faire, nous nous intéresserons dans un premier temps au contexte historique environnant Condorcet au moment où il pense son œuvre, à savoir la révolution française et nous attacherons à une biographie rapide de l'homme. Nous étudierons ensuite son rapport plus en détail et verrons en quoi le propos de Condorcet est encore d'actualité à l'aube de l'an 2000
[...] Nous étudierons ensuite son rapport plus en détail, en nous intéressant en premier lieu à l'état de l'instruction en France avant la révolution française, puis en essayant de mettre en valeur les idées forces de l'auteur en matière d'enseignement et d'éducation populaire. Enfin, nous verrons en quoi le propos de Condorcet est encore d'actualité à l'aube de l'an 2000, à travers l'analyse de certains comportements de société dans la conception et l'organisation d'un système scolaire et éducatif laïque. La révolution française est une période de profondes transformations politiques et sociales, qui s'étend de 1789 à 1799. [...]
[...] Une véritable réforme du système éducatif et de ses fondements est proposée, mais Condorcet ne s'arrête pas là et aux notions d'enseignement et d'instruction qu'il expose, il ajoute une nouvelle dimension totalement novatrice : l'éducation populaire. En effet, même s'il s'attache en premier à l'instruction des enfants, Condorcet n'en délaisse pas pour autant les adultes, et veut une instruction qui soit universelle, tant en matière de classe sociale que d'âge ) Nous avons observé, enfin, que l'instruction ne devait pas abandonner les individus au moment où ils sortent des écoles ; qu'elle devait embrasser tous les âges( ) étroites En ce sens, Condorcet est partisan d'une éducation des adultes, d'une instruction pour tous, qui se ferait par l'intermédiaire de conférences hebdomadaires menées par les instituteurs, sortes de sermons laïques, sous-tendues par d'autres évènements comme les fêtes nationales (dont l'importance est déjà soulignée dès l'antiquité grecque), ) Chaque dimanche, l'instituteur ouvrira une conférence publique à laquelle assisteront les citoyens de tous les âges ) Ainsi, par exemple, les fêtes nationales ( ) connaître Les citoyens les plus pauvres, en effet, auront difficilement accès à l'instruction, le seul moyen de les faire accéder au savoir et à la connaissance sera de leur en enseigner les fondements par des voies détournées. [...]
[...] Il va s'attaquer à l'ignorance et aux superstitions, auxquelles il va opposer la connaissance et l'instruction, seules passerelles d'accession à la vérité et la raison. Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet, naît le 17 septembre 1743 à Ribemont, dans une famille noble. A onze ans, il est envoyé par son oncle au collège des Jésuites de Reims, à quinze ans, il rejoint, à Paris, un autre collège de Jésuites, le collège de Navarre, où il découvre les mathématiques. Il fait ensuite des études de géométrie, son génie étant très vite reconnu par les plus grands savants de son temps. [...]
[...] Le 25 février 1769, à 26 ans, il est élu à l'Académie des sciences. En 1774, il fait son entrée dans la controverse philosophique avec lettres d'un théologien à l'auteur du dictionnaire des trois siècles, et est nommé inspecteur des monnaies dans l'Aisne par Turgot, nouveau contrôleur général des finances dont il soutient activement la politique. Condorcet voit en l'économie sociale intéressée aux progrès humains, un intérêt supérieur aux exercices mathématiques purs. Précurseur d'Auguste Comte sur la théorie du progrès, il va allier les mathématiques et les sciences sociales et est considéré comme un des fondateurs des sciences humaines. [...]
[...] Même s'il ne possède pas l'expérience de l'enseignement, Condorcet s'intéresse énormément à ces matières. Reprenant les idées de Tayllerand (qui pose les principes politiques de l'instruction universelle), il montre que sans l'instruction, liberté et égalité ne seraient que des «illusions Pour Condorcet, le seul moyen de libérer l'homme est de l'instruire ) Assurer à chacun d'eux la faciliter de perfectionner son industrie, de se rendre capable des fonctions sociales auxquelles il a droit d'être appelé( ) Tel doit être le premier but d'une instruction nationale C'est par un progrès des connaissances que l'humanité pourra progresser ) Diriger l'enseignement de manière que la perfection des arts( ) prospérité commune Le peuple doit connaître les lois pour se constituer réellement comme «citoyen Ainsi, Condorcet veut réaliser une instruction qui serait la même pour tous et nivellerait tous les hommes. [...]
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