En quoi la période d'effervescence intellectuelle, scientifique et artistique, marquée par le mouvement humaniste, favorise-t-elle un nouveau regard sur l'éducation ?

Thèmes abordés

Conceptions humanites, éducation, renaissance, élite, place des femme, école, collège, échange, source antique, vouyage, traité pédagogique, réflexion humaniste, État moderne, Charles VII, Europe, Christophe Colomb, Gutenberg, approche holistique de l'éducation, théologien de Rotterdam, doctrine humaniste, Rabelais, Platon, Aristote, modèle du Collège trilingue d'Erasme

Résumé du document

À la Renaissance, le point de vue humaniste sur l'éducation renouvelle l'éducation traditionnelle médiévale, qui elle se concentre sur une instruction religieuse dirigée par le Clergé et focalisée sur l'entendement de la foi. Ce changement de la représentation de l'éducation se fait aussi par la volonté d'élargir l'accès à l'éducation, en particulier aux filles de bonnes familles. Les humanistes de toute l'Europe mettent par écrit leur conception de l'éducation idéale et s'accordent à donner de nouvelles méthodes d'enseignements pour envisager une approche holistique de l'éducation. Ils comparent leurs points de vue et leurs expériences, notamment à travers des échanges épistolaires. C'est tout un réseau qui se crée à partir de ces relations, qui prennent la forme de lettres, mais aussi de visites lors de voyages. C'est ce qu'on appelle la République des lettres, elle correspond donc au réseau qui se crée entre intellectuels qui circulent dans l'Europe entre les diverses universités notamment.

Extraits

[...] « L'éducation au Moyen Age », Jean Vial éd., Histoire de l'éducation. Presses Universitaires de France pp. 21-34. L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime de Philippe Ariès [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Ari%C3%A8s], publié en 1960 Mesnard Pierre. Érasme et Budé. In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°3, octobre 1965. pp. 307-331. [...]

[...] Pour pouvoir étudier les Anciens et développer un esprit critique, il est donc indispensable de maîtriser les langues anciennes comme le latin, le grec et l'hébreu. Cette instruction humaniste émergente se veut donc la plus complète possible et basée sur une pédagogie que les intellectuels estiment comme étant la meilleure, pour le développement de l'enfant qui aura ensuite toutes les capacités pour influencer et réformer la société dans laquelle il vit. Cette nouvelle vision de l'éducation marque une rupture avec les idées du système éducatif déjà en place. [...]

[...] Biblio: BENNASSAR Bartolomé, JACQUART Jean, « Chapitre 2. La révolution spirituelle », dans : , Le 16e siècle. sous la direction de BENNASSAR Bartolomé, JACQUART Jean. Paris, Armand Colin Julia Dominique. François Lebrun, Marc Venard et Jean Queniart, Louis-Henri Parias (Éds.), René Rémond (Préf.), Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France. T De Gutenberg aux Lumières, Paris, Nouvelle Librairie de France In: Histoire de l'éducation. n° pp. 91-97. Vial, Jean. [...]

[...] En France, aussi, se développe un nouveau lieu de formation donnant une éducation humaniste, ce sont les collèges. Suivant en particulier le modèle du Collège trilingue d'Erasme, Guillaume Budé, humaniste français, souhaite apporter à Paris ce type de lieu d'enseignement. Pour ce projet, l'humaniste demande l'intervention et le soutien matériel directement au roi, François Ier. Dans la préface de ses Commentaires (1529), Budé écrit "Nous t'avons présenté la philologie comme une fille à marier et sans fortune, à laquelle nous t'avons prié de constituer une dot". [...]

[...] A la ligne il dit que More a "complètement chassé cette idée de sa tête". En effet, Erasme dit qu'il est nécessaire qu'elles soient instruites afin de lutter contre "deux dangers"(l.4) auxquels les femmes sont confrontées. Ces dangers font référence à "oisiveté" et aux "divertissement trop libres". Effectivement, les femmes ne doivent pas être inactives et paresseuses, c'est pourquoi les humanistes développent l'idée selon laquelle l'instruction des femmes est nécessaire, car elles devront plus tard s'occuper de l'éducation de leur propre enfant. [...]