Le thème choisi est le rapport au savoir. Mais ce qui me semble particulièrement intéressant est de savoir : en quoi les interactions maître et élèves et entre élèves permettent une construction de l'individu par rapport à l'apprentissage, par rapport à lui-même, en classe de primaire.
Les classes de CM1 et CM2 me semblent des classes clés quant à la construction de l'élève qui commence à se construire, à comprendre ce que l'apprentissage peut lui apporter. Seulement, cet apprentissage paraît s'établir nécessairement grâce aux interactions entre le maître et l'élève puisque le maître va enseigner, va transmettre un savoir à l'élève, savoir que l'élève va intégrer pour lui-même – on prendra ici le terme de savoir au sens connaissances que l'on souhaite faire acquérir à l'élève -.
Puis l'élève se construit également grâce aux interactions qu'il a avec ses camarades. Ils peuvent échanger, communiquer sur un sujet, un travail – on pense notamment aux exposés, aux travaux de groupe – s'apporter mutuellement d'autres connaissances, d'autres idées et donc s'enrichir. Néanmoins, il ne s'agit pas de traiter uniquement des interactions qui se forment dans la classe, mais ces interactions permettent une construction de l'élève. Par construction entendons le sens de constitution de soi, que cela soit par rapport à l'élève et au savoir – aux connaissances qu'il intègre -, et également par rapport à l'élève en tant qu'individu, une identité en construction. Il semblerait donc que cette constitution d'une identité d'un individu s'exerce en grande partie dans le milieu scolaire puisque l'apprentissage de notions, le rapport avec autrui permettent à l'élève de devenir autonome…
[...] Les travaux de groupe permettent une socialisation et une construction de l'individu comme être social. Elisabeth Bautier[7] développe cette idée d'école comme socialisation par des apprentissages collectifs Les pratiques sociales scolaires se définissent par leur dimension collective : nous avons vu qu'un enfant devient un élève, en relation avec d'autres ; l'enseignant est là pour tous ; les objets de savoirs communs. L'apprentissage s'il est celui d'individus singuliers se fait avec, dans et par le groupe Autrement dit, par la constitution de groupe de travail, l'enfant va interagir avec d'autres enfants qui n'appartiennent pas à son cercle familial, privé et va donc découvrir un autre milieu, celui de la socialisation. [...]
[...] Ainsi, on justifierait l'hypothèse que l'enfant se construit grâce aux activités en groupe où il apprend en interagissant. Puis nous pourrions nous interroger sur la façon dont le professeur interagit et fait naître le désir d'apprendre chez ces élèves, comment s'adapte-t-il en fonction de ces deux niveaux ? Annexe 1 : La grille d'observation 1 Les interactions maître et élève. Comment le maître fait évoluer le cours : Fait-il d'abord son cours puis pose des questions à l'élève ? Installe-t-il des notions et sollicite ainsi la participation de l'élève ? [...]
[...] Cf. Annexe 2. Jean-Claude Voirpy, Contourner par l'activité Les Cahiers pédagogiques, n°426, septembre octobre 2004 Elisabeth Bautier, Apprendre à l'école, des risques de construction d'inégalité dès la maternelle, Lyon, Chroniques sociales, coll. Pédagogie formation, Synthèse Cf. Annexes 1 et 3. Vayer et Roncin, L'Enfant et le groupe, la dynamique des groupes dans la classe,Paris, PUF, coll. L'Educateur Cf. Annexe 1 et 2. Cf. [...]
[...] Cette construction de sens et de soi se fait donc nécessairement par les interactions de l'élève dans son milieu d'apprentissage, mais cela dépend également de l'environnement social de l'enfant. On peut parler de conflit socio- cognitif. Ce conflit socio- cognitif se situe davantage au niveau de la formation de l'élève et de l'enseignant. L'élève reçoit l'enseignement du maître qu'il doit confronter à sa propre culture, l'éducation qu'il a reçue, d'où le conflit socio- cognitif. Il faut que l'enseignement du maître fasse sens à l'élève pour qu'il puisse adopter cela à sa propre culture sociale et donc se construire. [...]
[...] Conclusion Ainsi, les interactions maître et élèves et entre élèves semblerait permettre une construction de l'individu par rapport à l'apprentissage, en classe de primaire. C'est en classe de primaire que l'élève commence à découvrir un autre monde, celui de la classe, du professeur, des autres élèves. Cette découverte d'un nouveau milieu va lui permettre de développer des compétences, d'acquérir de nouvelles connaissances, et d'apprendre. C'est donc, me semble-t-il, à travers les interactions qui font partie de la classe et à partir de l'apprentissage que l'élève va se construire, va se construire par rapport au savoir. [...]
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