Quelle est l'action de l'école sur les destins individuels et sur l'évolution de la société ? - publié le 17/05/2024

Thèmes abordés

École, école publique, égalité des chances, scolarisation, réussite scolaire, capital culturel, capital économique, socialisation

Résumé du document

Sous l'Ancien Régime, lorsque les ordres existaient encore (noblesse, clergé, tiers état), les personnes héritaient leur statut social de leurs parents (ex. : les enfants de nobles devenaient nobles à leur tour). Avec l'instauration de la démocratie (égalité entre les citoyens), une personne n'hérite plus son statut social de leurs parents. Le statut social des individus dépend de l'emploi exercé qui lui-même dépend du cursus scolaire suivi. En réussissant à l'école, les individus peuvent espérer obtenir un bon emploi et un bon statut social. Nous sommes donc passés d'un statut social hérité à un statut social acquis par le mérite à l'école.
L'école dispense le même savoir pour tous les élèves (quel que soit le métier des parents, le programme scolaire est le même). L'école permet donc, en théorie, à chaque individu d'obtenir un statut social dépendant de ses efforts, indépendant de son origine sociale : c'est l'égalité des chances. Que l'enfant soit fils de cadres supérieurs, de chefs d'entreprises, d'avocats ou d'ouvriers, l'école donne les mêmes savoirs, les mêmes opportunités à tous les enfants.

Extraits

[...] En revanche les ouvriers vont avoir tendance à moins avoir confiance en la réussite de leurs enfants et le coût des études les désincitera à choisir des études plus longues pour leurs enfants. Résultat : les enfants d'origine modeste ont des comportements d'auto-sélection (choisissant eux-mêmes une orientation vers des études plus courtes) alors que d'autres, au contraire, font des choix scolaires plus ambitieux (et donc des études plus longues). [...]

[...] Ne pas se laisser faire ou faire la démonstration de sa force sont des normes masculines que les garçons appliquent dans le cadre scolaire. Cela explique que leurs comportements sont plus troublés que les filles. Ces comportements ne leur permettent pas de s'impliquer dans les cours et cela peut nuire à leur concentration et à l'assimilation des connaissances. C'est la socialisation genrée qui peut expliquer les différences de réussite scolaire. Le rôle de l'école On peut distinguer « effet maître » : certains professeurs sont plus efficaces, font mieux progresser leurs élèves. [...]

[...] Celle des milieux favorisés est en adéquation avec la culture scolaire et procure aux enfants de ces milieux un avantage en termes de réussite scolaire par rapport aux enfants de milieux défavorisés. Les enfants de milieux favorisés pourront remobiliser les connaissances acquissent en dehors de l'école. Cela peut conduire à une valorisation explicite ou implicite de l'enseignant. L'école reproduit les inégalités sociales car les enfants de milieu favorisé sont dotés d'un capital culturel valorisé par l'institution scolaire. Le capital économique se compose de la richesse matérielle des individus. [...]

[...] Quelle est l'action de l'école sur les destins individuels et sur l'évolution de la société ? Le rôle de l'école dans les sociétés démocratiques L'école, une institution qui socialise les individus 2 lois fondatrices de l'école publique en France : la loi Guizot de 1833 et les lois Ferry de 1881 et 1882. La loi Guizot impose que chaque commune de plus de 500 habitants se dote d'une école primaires pour garçons. Les lois Ferry représentent l'instruction primaire publique gratuite, laïque et obligatoire pour les filles et les garçons de 6 à 13 ans. [...]

[...] En réussissant à l'école, les individus peuvent espérer obtenir un bon emploi et un bon statut social. Nous sommes donc passés d'un statut social hérité à un statut social acquis par le mérite à l'école. L'école dispense le même savoir pour tous les élèves (quel que soit le métier des parents, le programme scolaire est le même). L'école permet donc, en théorie, à chaque individu d'obtenir un statut social dépendant de ses efforts, indépendant de son origine sociale : c'est l'égalité des chances. [...]